Cadilhon UE4 11ème cours 18/04/08
Sommaire
B. L’enjeu politique et religieux
- 1. Le livre et la réforme dans le Saint Empire
Importance du lien entre le livre et la réforme: lieu commun de l’historiographie française All. En 1936, les historiens All ajoutaient que l’Europe devait cela à l’All Dans les villes allemandes, au XVIe on a une augmentation continue du nb de livre imprimés: Strasbourg, Augsbourg, Nuremberg, Wittenberg, Erfurt On a un emballement de la production imprimée entre 1517 et 1523: lien avec la naissance du luthérianisme Les exceptions: Cologne, ville all la plus peuplée; pas d’emballement aussi important, contrôle catholique important. Autres exceptions: Leipzig, Druze Le lien entre Martin Luther et le livre est évident. C’est la gde force de Luther.
A partir de 1518, succès prodigieux des libellés protestants, appelés Flugschriften. Les villes où on se spécialise dans les libellés: Wittenberg, ville où résidait Luther; il fait 20% des libellés publiés dans la ville. L’autre grand centre de production c’est Augsbourg. 30% des libellés protestants ont été publiés. Il existe une différence entre le libellés et le placard, en France: avis affichés sur les murs, fait entre 1 et 4 pages. Le libellé fait au moins 16 pages (25% font plus de 32 pages). Ces libellés sont différents des livres; ils ne sont pas reliés. La reliure coûte en effet cher (prix moyen: 8 pfennigs: représente 1 jr de travail, dc accessible quand même). Ces libellés sont en langue vernaculaire: en haut allemand, donc au détriment du latin. Lorsque Luther veut faire connaître ses idées: écrit en allemand; à contrario écrit en latin pour répondre aux autorités catholiques.
Le choix religieux de la ville est important: lorsqu’on veut publier un livre, on ne va pas le publier dans le même endroit suivant la religion de l’auteur. Ex: Wittenberg: c’est une ville universitaire protestante où il y’avait une censure universitaire importante Ex: Cologne: ville universitaire catholique; haut lieu de la production à la fin du XV; pas de production de Flugschriften. Il y’a une résistance du latin Ex: Mayence: Gohann Dictenberg, publie en 1534 une version allemande catho de la Bible La réponse au dynamisme éditorial protestant des catholiques se fait donc au bout de 20 ans Gohann Eck publie une version All et catho du nv testament en 1537
- 2. Le livre et la réforme en France
1ère étape: Entre 1520 et 1540, parti évangélique: l’amorce du protestantisme français. Ce parti propose: .un retour à l’écriture> relecture du nv testament .une réforme de l’Eglise Les premiers imprimeurs qui soutiennent le parti st d’abord des hommes de convictions; ils st peu n donc peu de livres publiés. Pour deux raisons: .Luther publie en all ou en Latin. Les idées de Luther st connues tardivement: pb de la langue: All. Lorsque les travaux de Luther st publiés en latin: ce st les travaux très théologiques. .en France la réaction royale est limitée entre 1520 et 1535: François 1er ne s’attaque pas de manière excessive à l’égard de ceux qui prônent une réforme
2ème étape: La rupture, 6 janvier 1535: « l ’affaire des placards » avec une affiche pro protestante sur la porte de la chambre du roi Elle a deux conséquences: radicalisation des réformistes; ils mettent en place cette affaire, et refus de tt compromis avec Rome; radicalisation du pouvoir royal: c’est une insulte au pouvoir, il fait un décret le 13 janvier 1535, et interdit tte impression en France.
3ème étape: Après 1540, ce sont désormais les imprimeurs Genevois. Girard, avec des imprimés destiné à la France: livres de Calvin ce qui permet de diffuser le calvinisme C’est une exposition détaillée de la doctrine protestante. 1er gd ouvrage de Calvin Institutions de la religion Chrétienne. 1ère version est publiée à Bâle, en latin ms diffusion restreinte, peu de succès. Mais les Genevois publie le livre en français et le diffuse: c’est le premier type d’ouvrage Le 2ème type d’ouvrage: ouvrages polémiques de haute qualité littéraire 3ème: ouvrages de gde diffusion en fr; décision des calvinistes;
Dc 3 tps: luthérianisme/ réponse catho/ diffusion du calvinisme
L’édit de Chateaubriand: 26 janvier 1551. Systématisation de la censure royale: interdit tt livre venant de Genève Paris est bien contrôlé par la censure; ce n’est pas le cas ailleurs ac apparition des éditions clandestines, et des formes de diffusion de livre qui viennent de Genève Ex: l’imprimerie lyonnaise passé au protestantisme en 1560
C. Les diversités françaises
- 1. Les grands pôles
D’un côté Paris et Lyon: bcp d’imprimeries/ et de l’autre le reste de la France ac une gde diversité Ac qq pôles: . Poitiers, Orléans: deux centres anciens, impriment des livres depuis fin XV, donc du premier humanisme . La Champagne avec Troyes: ville populaire et marchande; Reims: université créée en 1548, dc imprimerie et éditeur installés. C’est une ville très catholique; avec réforme tryantine ds la deuxième moitié du XVIe, nbx imprimeurs catho arrivent. . L’axe des résidences royales: Blois, Tour, Angers . La Normandie: Caen, Rouen: spécificité car 1ère ville de province en matière de librairie au XVIe . Le midi: implantation tardive des imprimeurs car influence lyonnaise très forte 1 exception: Toulouse ac une famille connue: les Colomiers, installé à Toulouse en 1526; bastion du catholicisme jusqu’au XVIIIe Colomiers: ardent défenseur du catholicisme Bordeaux: imprimerie arrive très tard, rivalité ac La Rochelle . Des régions vides: la Bourgogne, la Bretagne (exception 1ou 2 imprimeurs à Rennes: ville parlementaire, universitaire), le Berry, la Picardie Dc des régions ac influence lyonnaise ou parisienne + rôle des provinces espagnoles du Nord (ex: Anvers)
- 2. La spécificité du livre provinciale
Le livre in folio: livre luxueux, rare en province. Livre provincial: livre destiné au marché local, pr des ecclésiastiques, gens de justice, pr des enseignants ou élèves. Les gds amateurs du livre: peu n au XVI en province. La production régionale est donc pauvre; on part chercher les livres à Paris, Lyon, Province, Anvers, Genève.
Chapitre 2 : Le livre et la production imprimée en France de 1650 à 1780
Louis Sébastien Mercier, L’an 2440, rêve s’il en fut jamais, a été prof au Collège de Bordeaux. Il propose un bûcher bibliographique où l’on va brûler les livres: il y’avait 5 à 600 000 dictionnaires, 100 000 volumes de jurisprudence, 100 000 poèmes, 1,6 milliard de livres de voyages, 1 milliard de romans. Cela donne une idée des livres à la mode fin XVIe; montre l’explosion de la production. Il y’a trois aspects qui se dégagent: .la force de la tradition, la montée de catégories nouvelles, le condenser, cad le dictionnaire Comment on classe les livres: Brunet, Manuel du Libraire
1ère catégorie: la théologie ac:
- L’écriture sainte
- Les biographies (ex: La Bible)
- Liturgie et dévotion
- Les conciles et les Saint Pères
- L’apologétique et la théologie
- Les hérésies (ex:protestants)
- Autres religions
2ème catégorie: science et art ac:
- La philosophie
- La physique
- Les sciences naturelles
- Arts et technique
- Économie et finance
- Médecine
- Maths et géométrie
3ème catégorie: Histoire ac:
- Histoire universelle
- Histoire religieuse
- Histoire de France
- Histoire ancienne
- Archéologie
- Divers (ac les journaux)
- La géographie
4ème catégorie: les belles lettres ac:
- Grammaire et rhétorique
- La poésie
- Le théâtre
- Les lettres
- La philologie
- Les romans
- Les polygraphes
5ème catégorie: le droit ac:
- Le droit naturel
- Le droit politique
- Le droit français
- Le droit canon
- Le droit civil
- Le droit étranger
- Les plaidoyers
I. La force de la tradition
A. La foi
Les livres les plus publiés au XVII-XVIIIe: la Bible Le sujet religieux est tjs largement imprimé et diffusé au XVIIe Martin, spécialiste du livre religieux au XVII-XVIIIe. Les gens qui écrivent pr l’essentiel les livres religieux st des clercs: les Bénédictins de Saint Maur; des auteurs plus critique religieuse de + en + nette au XVIIe Autre succès au XVIIe, Proaellectionnes théologicae de A. Tounely ac 16 volumes. A partir de 1740, les théologiens fr écrivent surtt pr combattre les idées philo nouvelles. Les théologiens fr arrivent pr défendre les philosophes fr, la théologie classique de l’Eglise catho. (Avant différent: écriture de théologie savante). Ils publient des livres, sur l’apologie de l’Eglise catho. Ex: le Franc de Pompignan, qui signe la Constitution civile du Clergé (il ne sera dc pas béatifier).
B. L’histoire et le droit
A partir de 1660, on a le d de l’érudition critique ms très contrôlé. On a des livres d’histoire, travail bcp sur le M.A. Les objectifs: .mettent en avant l’histoire de la nation; début de l’écriture de l’histoire de Franc au XVIIe .écrire ouvrages qui glorifient l’ordre établi, la personne du roi. On compare les pays pour mettre en avant la France Cette histoire repose sur les biographies: très à la mode Ex: Turenne, Louis XIV; Repose tjs sur l’imitation des historiens anciens: Hérodote, Plutarque, on suit le même modèle. Cette histoire traite tjs règne par règne, très chronologique, tjs moralisante, un peu romanesque. Tous les gds philosophes du XVIIe on écrit sur l’histoire de France Ex: Voltaire,Le siècle de Louis XIV; l’abbé Mably,Observation sur l’histoire de France
- 1. Le cas des bénédictins de Saint Maur ou Mauristes
Leur activité traditionnelle: éditer des textes anciens , des textes bénédictins ou sur l’histoire de l’Eglise; A la fin du XVIIe, une baisse des ventes des textes bénédictins. Le père supérieur des Bénédictins: Don Rivet; il propose un libraire parisien: Coignart. Au début du XVIIIe, ils se spécialisent dans l’histoire de France, avec une multiplication des premières histoires de province (ex:Bretagne en 1707), puis ils se lancent villes par villes: la 1ère est Paris en 1725, financé par les échevins de Paris. A chaque fois c’est un immense succès. Ex: histoire de Bordeaux en plusieurs tome de R. Etienne. Puis ils se sont lancés dans de gd recueils archéologiques, ac un système de souscription. Aussi, en 1711, pr séduire le par ils se lancent dans Histoire des écrivains français et de leurs écrits; le 1er volume paraît en 1723. Les s pr les bénédictins de St Maur apparaissent en 1750. Cela ne marche plus pour deux raisons: . Rythme des publications décline . Querelles individuelles notamment sur la répartition des biens, entre maisons, couvants.
- 2. L’histoire est une science rentable
Au XVIII on pouvait gagner bcp en publiant un livre Ex: TT. Garnier, prof au Collège de France
Kévin