Fernandez UE4 2ème cours 08/02/08

De Univ-Bordeaux
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Théorie et méthode de la recherche historique

I- Nature de la science historique

L’histoire est un savoir substantif et empirique qui essaie de définir la réalité que l’historien aborde, elle correspond au développement de l’histoire. Cela peut aussi être un savoir disciplinaire. L’historien ne doit pas confondre la « théorie de l’Histoire » (premier sens du terme) et prendre l’Histoire en tant que science globale, contenant la première. Cette dernière n’est ni philosophie de l’histoire ni historiographie.

1- Histoire et histoire

Henri Berre (revue de synthèse historique) : « la crise, l’état inorganique des études historiques provient de ce que trop d’historiens ne réfléchissent jamais sur la nature de leur science ». Les historiens étaient en effet réfractaires à la philo historique. Nommer les choses comme elles se sont passées suffisait à faire l’Histoire. Cependant il doit réfléchir sur la nature de l’historique.

Polysémie du mot : H.I.S.T.O.I.R.E
Connaissance de la réalité vécue par les hommes… « Enquêtes » d’Hérodote. L’histoire est donc une recherche du réel, une investigation. Distinction entre « res gestae » et « historia rerum gestarum », récit des choses qui sont arrivées. Hayden Withe « l’attention sur le fait que le terme histoire s’applique au passé (…)… »
Il faut considérer ce « processus temporel cumulatif de l’homme et de l’humanité ». Geschichte : connaissance de l’Histoire. Historik : étude des méthodologies.
L’histoire distingue processus et résultat de la recherche. Ce dernier est une reconstruction par l’historien.

D’autres termes essayés pour définir science de l’Histoire : historiologie, à partir de José Ortega Y Gasett, una interpretacion de la historia universal. On propose alors « historiographie ». Jean Wahl : historiographie structurale publié en 1990. Il y rappelle la nécessaire distinction entre l’Histoire entité ontologique de l’historique et l’historiographie, fait d’écrire l’Histoire.

a- La question du langage de l’histoire

Distinction par le fait d’avoir peut de langage spécialisé… hormis les « Moyen Age », époque contemporaines », « temps modernes »…
Mais termes et concepts propres : longue durée, conjoncture… quelle langue parle l’historien ? Michel de Certo, jésuite philsophe français : l’écriture de l’histoire. L’historien use de métaphores : rvtion, dvpt…enfance… on parle de tournant linguistique, il n’y a pas de réalité, mais que du discours. Pont de vue influent dans les années 1990, notamment dans les grandes revues.

b- Réflexions sur les insuffisances théorico méthodologiques de l’histoire

Fin 19ème, l’histoire se dote d’une méthode… 1898, Langlois et Seignobos, introduction aux méthodes historiques (méthodiques, refus de la théorie). En 1896, Durkheim fait la même chose en sociologie (premier numéro de l’année sociologique, il établit une méthode et une théorie).
Cipollea, entre l’histoire et l’économie, introduction à l’histoire économique. Cherche à clarifier le travail des historiens.
L’histoire est objet de connaissance à part entière, c’est une qualité inscrite dans es choses, une qualité du social, mais elle n’est pas en elle-même une chose au même titre que les « faits sociaux de Durkheim. Il n’y a pas de fait historique par nature, ce sont les faits du passé.
(Voltaire, essai sur les mœurs. Lucien Febvre, des « méthodologues impénitents ».

2- Histoire et science sociale

Commence à se développer à la renaissance. Fondée dans sa méthode sur l’observation. Quelle est cette méthode ? Forme de connaissance systématique et explicative sans connaissance logique, sans jugement de valeur, vérifiable et reproductible. C’est donc une science.
Fin des années 1880, gros effort d’épistémologie, distinction des sciences de la nature et des sciences de l’homme. Regain du néo Kantisme de la fin du 19ème Willbold, Geschichte und Natur Wissenschaft. Il distingue les sciences nomothétiques des sciences idiographiques (idios : singulier, particulier). Les premières ont devoir d’Erklären et les secondes de Verstehen (sciences de l’homme)
Paul Ricoeur. Comprendre la signification des actions humaines. Les sciences humaines seraient donc une herméneutique, un cheminement permettant de comprendre la réalité, objectif ultime de la connaissance humaine.
Années 1980, distinction proposée par John Elster, Explaining historical changes. (marxisme analytique) il s’appuie sur une méthode déductive (physique), herméneutique et
Explication causale, fonctionelle et intentionelle (sciences sociales).
Difficulté lié au mode d’observation des phénomènes humains, de la description correcte de ces phénomènes. Impossibilité de l’expérimentation. L’histoire est toujours en mouvement.

Karl Popper, misère de l’historicisme, philosophe analytique qui a réglé ses comptes vis-à-vis des historiens. Cette « science » n’est qu’un échec, qui aboutit au totalitarisme. Membre de la société du mont Pèlerin (comme von Hayek, Think thank de la révolution ultra conservatrice américaine). Il s’appuie sur la non réfutabilité et la non expérimentation de l’histoire. La connaissance historique ne peut être Sui generis, elle est a-historique
Il y a des pratiques organisées et scienticisés, soumises à des méthodes scientifiques et à des contrôles. Se pose alors la question : une connaissance scientifique de l’histoire est elle possible ?

a- Non

Pour Paul Veyle et G. Duby, pour des raisons techniques. Non dit Benedetto Voce, de même Collingwood au début du siècle, parce que c’est une science Sui generis. Pour ce dernier, il existe une connaissance philosophique, scientifique et religieuse, il existe donc une science historique.

b- Oui

Répondent les positivistes. Henri Berre, et la revue de synthèse, Henri Irénée Marroux (+ 1950’s), l’anglais Edouard Carr. Ricoeur. Habermas, Chaunu, histoire, science sociale dans les années 1950. les anglais peuvent parler de Social Science history, les allemands («école de Bielefeld ») de l’Historische Social Wirtschaft.

L’historien est confronté à la singularité, à l’impossibilité de généraliser l’histoire, mais il peut avoir recours à des généralisations, afin d’expliquer certains faits. Weber invente les Idéaux types.
« selon moi, l’histoire est l’étude scientifiquement élaboré des différentes constructions (…) que l’on a tâté dans le cadre de sociétés extrêmement variées. »

Les archives restent à la base du travail de l’historien. On parle d’historie immédiate. L’historien ne peut construire ses sources.
La temporalité, plus que le passé est nature de l’historique. La bonne méthode en toute logique est celle qui cherche à comprendre et qui rend compte de l’évolution des sociétés.
L’historique et le processus historique est une réalité globale, l’histoire d’une société comprend toutes les activités réalisées par les hommes. Le problème est alors de rendre compte de cette globalité.

>> crise de l’histoire ?

II- La naissance et le développement de l’histoire : le développement des grands paradigmes

Thomas Tuhn
Paradigme : ensemble de méthodes, de pratiques qui font autorité unanime au sein d’une communauté scientifique. Il distingue des révolutions paradigmatiques (Galilée, Newton…la relativité)
Quand un nouveau paradigme survient ; l’autre survit et parfois renait en Histoire.

Au 19ème siècle, l’histoire romantique et littéraire, qui a succédé à l’érudition est dépassée par les méthodiques. (prolégomènes antérieurs : rôle de Jean Mabillon et des bénédictins de Saint Maur, et la publication en 1680 de re diplomatica. (théorie providentialiste de Bossuet. Annulation des chroniques de l’histoire de la renaissance)
Voltaire et l’héritage de JB Vico (philosophe napolitain du 17ème siècle). Le premier publie en 1765 un petit opuscule : philosophie de l’histoire, il y dit que la fonction de la réflexion n’est pas seulement le récit, mais également se poser des questions. Febvre ne fera pas de philosophie de l’histoire mais de l’histoire-problème.
Date de démarrage de l’histoire, en tant qu’outil : 1824 : publication par Leopold von Ranke l’histoire des peuples romans et germains. Dans son prologue, il pose les fondements de l’historie critique : tout doit être sortit du document.

Encouragement de l’école historique fra après 1876. Premier numéro de la revue historique. On y trouve une logique politique : répondre aux allemands, et aux monarchistes, histoire beaucoup plus littéraire. Développement des notes infrapaginales. C’est l’école positiviste, plutôt « narrativiste » puis Annales HES. Ces derniers ne rompent pas franchement avec les méthodistes.

Congrès international des sciences historiques à Paris en 1950 (Febvre et labrousse). Les écoles se superposent et se succèdent sans heurts. L’histoire marxiste, quantitaviste… sont des écoles qui croisent les Annales ESC et s’appuient sur les méthodiques.
Les Annales deviennent A. histoire, Sciences sociales en 94

- Quelle est la place de l’historien dans les sciences sociales ?
Débat Français, posé par H. Berre, Simiand, Seignobos…
- Quel chemin doit suivre l’histoire ?
Débat allemand, Lamprecht conteste le magistère de Ranke (mort en 1880) et son historicisme. Il appelle des interprétations culturalistes. Mannheim utilise le concept de génération, repris depuis par Sirinelli.

Remise en cause de l’historicisme germano et français. Remise en cause également dela revue de synthèse. 1920, début de la collection, « l’évolution de l’humanité » confié alors à un certain Lucien Febvre.

Collingwood fait une histoire idéaliste.
Remise en cause par les Annales vont à la rencontre d’autres sciences sociales, comme la géographie.
Volonté d’être une histoire globale, totale, poussé au max par F. Braudel.
Charles mauraset, la logique de l’histoire.

blablabla

Nora et Legoff : nvx problèmes, Nvl Méthodes, objets d’étude

Louis althusser répétiteur marxiste rue d’Ulm. Matérialisme historique qui essaie d’expliquer le monde.

1956, début de la coupe d’Europe de Football
Tentative d’une histoire marxiste
Thompson travaille sur la working class britannique. L’âge des extrèmes

Emiettement des champs diversité des sources des modes de récit, difficulté à se retrouver sur une cohésion.
Les fondamentaux sur la méthode reste
Braudel meurt en 85
En 88 89 la revue historique a changé : histoire/ sciences sociales, le tournant critique Tente de répondre aux évolutions des annales : post modernisme, tout se vaut.


90.50.60.211 25 février 2008 à 19:24 (CET)Thomas, 25 février 2008.90.50.60.211 25 février 2008 à 19:24 (CET)