Lacour Bx IV M1 8ème cours 25/03/08
Sommaire
2. De nouveaux paradigmes
Le changement de paradigme est de 2 types :
- qui nous vient des neurosciences : hypothèse de Descartes selon les spécialistes. XVIIe siècle, valable jusqu’en 1960’s. Il dit deux choses : il faut distinguer dans la compréhension de l’homme deux choses, l’homme est composé de deux éléments, simples et compliqués. Le simple est le corps physique. Le médecin le comprend, le maîtrise surtout le cerveau jusqu’en 1960 perçu comme une machine relativement simple. Les médecins retiennent du cerveau et du cœur des évolutions inverses. Pour les neuro-médecins, il y a des évolutions opposées des deux. Le cœur est considéré comme compliqué. Le cœur est une machine, une pompe banale. Le cerveau fait l’évolution inverse. Avant on le considérait comme un machine simple, relativement mécanique et on découvre que le cerveau n’est pas une machine simple mais une machine compliqué. Dans le cerveau s’inscrit des éléments qui renvoient aux émotions. Descartes disait : on va traiter ce qui est simple (se casser un bras, une entorse…) ce qu’on sait réparer). Mais l’âme de tout ce qui est compliqué, incompréhensible, tout ce qui est intraitable médicalement. On retient le cerveau comme machinerie. Machine qui a un travail simplifié, un stimulus, une réponse. Machinerie optimisante qui retrouve le modèle de Lewitt qui dit qu’il y a un signal et une réaction. Cerveau longtemps conçu comme le lieu où on va tout combiner. Le cerveau ne répond pas toujours aux règles que l’on doit poser. L’économie reconnaissance. Le cerveau pas tout simple, à un stimulus ne répond pas automatiquement une information. Machine à traiter l’information. Les spécialistes essaient de comprendre comment le cerveau s’adapte aux changements : la douleur, la peine… Pourquoi certains individus s’adaptent mieux que d’autres ? Computationel : mot de l’époque, invention de l’ordinateur… En ordre de simplification l’économie c’est ce qui apparaît le plus simple. Mise au point d’une stratégie. Ce qui relève de la psychologie : quels sont nos comportements, à quoi sommes nous sensibles : la psychologie des foules de Keynes. Rationalité globale pas la somme de chacune de nos rationalités individuelles. Fonctionne sur la peur, la puissance, principes de rumeurs… Sens du rationnel. En descendant, le cerveau là ou s’incrustent des images, des signaux. Les déréglements du cerveau ne relève pas de la folie. Nouveau paradigme fondamental qui explique pourquoi. Toutes les informations sont traitées.
C2 A2, la mémoire est une certaine manière de se souvenir mécaniquement de certaines choses, j’appelle cette lecture C2A2.
Cognitif : de l’interprétation
Affectif. Le controlé, infos que je peux controler, automatique.
- Le contrôlé et le cognitif:1.Décisions prises après une analyse renvoyant au cognitif. Rationalité. La seule économie pour beaucoup (Lewitt, l’école de Chicago…). L’économie pure. La rencontre du contrôlé.
- Le contrôlé et l'affectif:2.Rencontre de l’affectif et du contrôlé.
- L'automatique et le cognitif:4.Rencontre de l’affectif automatique. Essayer d’avoir un mélange de la raison et de l’automaticité.
- L'automatique et l'affectif: 3.Enthousiasme, peur. Affectif incontrôlé. Emotion incapable de contrôler mais que le cerveau a enregistré
La rationalité satisfaisante. La rationalité ex-post : comment nous rationalisons après ? La rationalité mimétique (faire comme des personnalités). La rationalité « soyons fous » : pas rationnel de faire ça, mais je le fais. Les rationalités type « poker » : recherche d’une stratégie rationnelle, monde du bluff par définition. Modèle du contrôle de ses émotions. Modèle de la neuro-économie, nouvelle lecture des différentes formes de rationalité.
Le cerveau fonctionne avec trois modèles : logique de collaboration entre les différentes composantes de mon cerveau, suivant le cas il y aura des excitateurs ou des freins (le jus de fruit, le café…). Etudes scientifiques. Les neuro-spécialistes appellent l’introspection sélective : quel est le prix à payer pour faire l’impasse sur un chapitre.
- qui nous vient de l’économie. Le modèle de Lewitt suppose des causalités permanentes, et quelque part de la rationalité. Le modèle micro : causalités fondamentales. La neuro-économie montre que nous ne sommes pas rationnels ou pas nécessairement rationnels au sens ou les modèles présumés de l’économie nous le présentent. Le changement de paradigme en économie.
La calorie-économique ou économie de la biosphère
1. C’est quoi la question ?
Réfléchir sur le développement c’est réfléchir sur les mesures (PIB…). Fin 1979’s, René Passet écrit « l’économie de l’être et de l’avoir ». Il proposait que comme indicateur de développement on raisonne en terme de calorie économie : réfléxion en calorie nous permettrait de repenser le progrès économique. Idée que nous allions à une certaine forme de déroute de l’économie, qu’il fallait s’interroger sur l’idée de développement en terme de plus. Reprendre nos bases, ne pas considérer l’économie comme à part mais comme une partie du monde beaucoup plus importante, intéressante. Nécessaire et urgent que nous reprenions la compréhension de la nature. L’économie est un système qui se nourrit de la biosphère. L’économie n’existe pas sans la biosphère.
1. la bonté de la nature
2. la nature est fragile
3. la nature se dégrade.
2. La bonté de la nature
Un monde avec huit étoiles :
- l’étoile 1 : la cosmogonie des grands anciens. Le monde de Ptolémée : l’homme est le centre absolu du monde, qui comprend les dieux qui intercèdent pour moi en ce qui concerne la nature. Le dieu soleil et le dieu pluie : le dieu qui nous explique comment on aura des récoltes, comment on sera en présence de la nature. La réalité est évidente : nous serions en pleine économie de la biosphère : comment la nature et moi nous formons le même monde.
- L’étoile 2 : La sphère de la nature bonne fille, bonne mère, nourricière. La terre est naturellement généreuse à deux conditions : la nature doit être respectée, elle n’est pas donnée, elle demande du travail un espace n’est pas naturellement agricole. Attention à sa vengeance !
- L’étoile 3 : L’économie conquérante : idée que nous reproduirons la nature. Nature quasiment inépuisable, se régénère. N’ayons pas peur !
- L’étoile 4 : Economie démiurge (« je suis le maître du monde »). Par le progrès technique on trouvera des ressources, il y en aura toujours. Cœur de la conception des année 50 aux années 80. Idée que s’il y a un problème demain il n’y en aura plus.
- L’étoile : l’économie déstructurante.Ces crises dans le domaine alimentaire donc dimension de crise. La nature va se venger mais il y a des personnes relativement optimistes : « heureusement qu’il y a des crises de temps en temps pour que l’homme ait à nouveau les pieds sur terre ».