Lacour Pensée économique BxIV 20/03/06 8ème cours
De Univ-Bordeaux
Cours du lundi 20 mars 2006 de M. Lacour. Ceci n’est pas un canular mais un vrai cours.
Nouvelles du front
Cette sous-partie ne fait pas réélement partie du cours, c'est une sorte d'apéritif avant un vrai contenu. Enfin...
- Singer : mort cette semaine, disciple de Keynes, créateur du concept de dégradation des termes de l’échange (avec Prebish). Les pays en voie de développement ne peuvent que vendre des matières premières dont ils ne contrôlent pas les cours.
- Baumol : le Colloque Américain de l’Economie lui était dédié cette année. Il est « célèbre » pour avoir inventé le concept d’organisation (on doit étudier les conflits internes à l’entreprise) contre le concept de firme (boite noire). Il s’intéresse aussi à l’économie de la culture, toujours déficitaire mais positive pour la société. Enfin il reprend les thèses de Schumpeter, taxant de fous les entrepreneurs promouvants une innovation radicale (qui ne représentent que 1% des innovations, les autres étant des innovations incrémentales)
- Loi de Moore, qui étudie le rythme de croissance de prix et de qualité des produits de chez Intel (tous les 18 mois ordinateurs deux fois plus puissant et deux fois moins cher), remise au jour pour calculer la date d’apparition du rasoir à cinq lames.
Suite de la sous-partie Economie bio sphérique, et Economie entropique.
- Georgescu Regens : l’économie est aussi sensible au phénomène d’entropie. La sphère économique n’est plus une sphère autonome, ne peut vivre qu’en prélevant des matières premières et en rejetant des déchets dans la nature. A terme le système ne peut continuer à fonctionner ainsi ; nouvelle logique ABC :
- Auto organisation (Schelling)
- Bifurcation : avant avec méthode des scénarios on créait une fourchette de solutions possibles, la bifurcation introduit l’impossibilité de prédire les effets d’une action, qui peut donc avoir toutes les conséquences possibles, imaginables et inimaginables.
- Chaos / Catastrophe.
Deux séries de conclusion pour l'Economie Biosphérique
- Notion de base d’un bien : on sait de moins en moins ce que c’est qu’un bien, notamment avec les biens virtuels. Il y a :
- Bien marchand,
- Bien collectif (public, divisible à l’infini),
- Bien commun de l’humanité. Il n'est pas forcément offert. Champs nouveaux de l’économie, comprend la couche d’ozone, paysages.
- Orientations de l’économie en fonction de l’économie biosphérique ou les 7 commandements, questions en politique économique aujourd'hui :
- Commander à la nature : détermination des règles de production, produire autant que l’on peut détruire. Malgré le vœu de Pigou du pollueur payeur, souvent il reste des problèmes quand on ne sait pas qui a pollué (friches industrielles de sociétés en faillites ; problème juridique des marées noires : responsabilité du pétrolier ou de l’armateur).
- Obéir à la nature : ne pas être imprudent, définir des seuils de tolérance.
- Accompagner la nature, avec prudence, modération. Par exemple promouvoir l’agriculture plus biologique.
- Réparer la nature : la remettre à l’état initial, judiciarisation de la société.
- Réguler : régler des flux par les prix et les comportements.
- Protéger : principe de précaution, mais ça ne marche que si on peut prévoir les conséquences futures, repenser les droits d’usage.
- Interdiction : ponctuelle ou définitive.
II/ Regards comportementaux
L’Histoire serait le chemin de l’homme pour se libérer de ses chaînes, pour gagner par la raison sa liberté.
- HOMO SAPIENS : homme sage, agissant en fonction de ses connaissances pour survivre.
- HOMME ANTIQUE ET MEDIEVAL : Homme dépendant de la raison et de la passion, dépendance à la religion, à la politique, à la classe sociale.
- HOMO ECONOMICUS :
- rationalité substantive : tout est rationnel ou a une rationalité cachée.
- rationalité procédurale : on a le droit d’être irrationnel dans ses désirs, mais il faut être rationnel dans les modalités pour arriver à ses fins.
- Rationalité limité de Herbert Siasmond : nous ne savons jamais tout, nous ne savons jamais tout. Ce concept est plus riche que les précédents, car plus complexe.
- HOMO COMPLEXITUS : L’homme intègre toutes les données de son environnement : passions, sciences, …