Lacour Pensée économique BxIV 27/02/06 5ème cours
Bordeaux IV, cours du 27 février 2006 de
Pour ceux qui prennent le train en marche,
I. Regards épistémologiques
A. Grands paradigmes
B. Regards retenus
1. La science économique pure
2. L’économie politique
A. SMITH, meilleur représentant (fondateur ?) de l’économie politique. Regards sur l’économie de DE MONCHRESTIEN à LEVITT.
A. DE MONCHRESTIEN
Inventeur du terme « économie politique » Pour lui, l’économie politique c’est : la gestion de l’État (contexte mercantiliste), l’articulation et l’utilisation des Finances Publiques.
Pour cela, il faut : • Définir les « dépenses actives et productives » au service de l’État • Ne pas décourager les populations • Ne pas favoriser le marché noir, la contrebande • Adopter un système fiscal favorisant les activités productives • Application anachronique du « trop d’impôt tue l’impôt » • Incitation par le système fiscal • Bien gérer le domaine public
A. SMITH
Définition générale de l’économie politique : « une branches des connaissances du législateur et de l’homme d’État » ; « l’étude de la nature et des causes de la richesse des Nations ».
L’économie politique a deux objets : • Procurer au peuple un revenu (pour lui permettre de subvenir à ses besoins) • Fournir à l’État un revenu (pour le service public)
VAUBAN
Certaines idées d’Adam SMITH sont déjà présentes chez VAUBAN : « il n’y a pas de gouvernement riche et puissant sans pays riche ». Dans le contexte du XVIIIe, mesure de la richesse par le nombre d’individus et la richesse de ces individus. Il pousse à éviter les trop grandes inégalités.
S. LEVITT (article dans le Monde 2 semaine du 13 février, je crois)
Auteur de économie bizarre ou économie singulière (« freak »). Il fait partie de l’école de Chicago et il présente G.S. BECKER comme son père spirituel.
Il ne définit pas directement l’économie politique (il déclare qu’il ne sait savoir), mais qu’il peut définir son travail : • Recherche des causalités, corrélations. Il met ainsi en lumière la corrélation entre légalisation de l’avortement et baisse de la criminalité aux États-Unis (les enfants non désirés auraient une plus grande propension à devenir des criminels). • L’économie politique n’est pas idéologique, elle est une hypothèse qu’il faut tester. • Elle est la science de la mesure, la science qui donne de la valeur.
WALRAS
Considéré comme un père fondateur de l’économie mathématique.
Pour lui l’économie politique est une science sociale dans le sens d’une science de la société (et c’est en cela qu’elle est politique). Elle ne se réduit donc pas à un laboratoire, elle est : • Des recettes utiles aux particuliers et autorités pour leurs activités économiques et sociales ; idée d’utilité, d’une science au service de
• « Des doctrines qui visent le bien, le bien être de la Nation, de l’Humanité (…) l’art du bien construire une belle maison (…) un apôtre ». • LEVITT et son économie politique « science de la mesure » • L’État doit prendre en charge ce qui va mener la société vers un mieux-être. On confie à l’État des fonctions fondamentales (c’est le welfare state), influence de la pensée de KEYNES.
• « La recherche des uniformités » • Trouver des lois, des régularités (recherche de corrélation chez LEVITT) • Sélectionner des caractères fondamentaux ∗ Aboutir à des généralités, à une théorie générale de l’économie politique applicable universellement. ∗ Éviter de faire une somme de monographies • Cela revient à mettre en place des modèles : « une représentation partielle d’un phénomène » (cf. Monsieur LACOUR himself). ∗ Il est impossible de représenter un phénomène dans son intégralité ∗ Il faut donc faire un choix, hiérarchiser (cf. le calcul de l’IDH)
COMMENTAIRES POSITIFS :
Notion d’utilité de l’économie politique, chercher des recettes (faisables et efficaces). Nécessité de prendre en compte les codes de valeurs des sociétés concernées. Construire des lois en tenant compte des valeurs sociales : classer (faire des groupes), spécifier les particularités, proposer des ordres de grandeur (hiérarchiser).