Cours complet 06-07 UE3 Fernandez

De Univ-Bordeaux
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L'industrialisation de l'Espagne

  • L’Espagne est un pays qui appartient à la première périphérie du bloc industriel. Il existe en son sein deux types d’industrialisations distinctes reposant sur des éléments différents, l’une basque, l’autre catalane.La littérature sur l’industrialisation est importante.
  • Concept de Révolution industrielle:selon Paul Mantoux:
  • P.VERLEY  : L'Echelle du monde : Gallimard 1997.
  • F.CARON: Le résistible déclin des sociétés industrielles.
  • Manuel agrégation : J.C Asselain.
  • Leroi-Gourhan: toute société humaine est une société technique. Mais les XIXe et XXe siècles ont créé des sociétés industrielles dans lesquels les objets manufacturés sont plus nombreux, plus accessibles, les prix d’achat sont relativement plus faibles.
  • La tripartition de Colin Clark:
  1. secteur primaire
  2. secteur secondaire
  3. secteur tertiaire

Ce système rend de moins en moins compte des réalités contemporaines, cette théorie a en effet une soixantaine d’années. On peut considérer que l’hégémonie du secteur secondaire implique la transformation des secteurs primaires et tertiaires. Le secteur secondaire ne peut être considéré en terme de poids, c'est-à-dire son hégémonie ne se mesure pas seulement quantitativement.

  • D.BELL dans les années 50 a développé la notion de société post industrielle (terme à nuancer) : dans les années 75 un processus de désindustrialisation s’enclenche sur un certain nombre de territoires (récession des bassins miniers) est ce cela la société post-industrielle ? C'est à dire moins d'emlois industriels ?
  • Industrialisation finit par transformer toutes les activités d’où son prestige encore intact. Dans les PVD qui ont les moyens de maîtriser leur développement, il n’y a pas de refus de l’industrie, c’est encore la voie obligée du développement. (l’absence d’industrie est elle une voie pour le sous-développement).

L’économie des pays développés se situe à la confluence de différents facteurs tant au niveau de l’offre que de la demande, on cherche à produire mieux pour le plus grand nombre de consommateurs possible.

  • L'Offre: la 1ere condition est de faire de forts investissements de capital physique et humain, il faut améliorer les procédés techniques et les formes d'organisation du travail. Cela concerne la société dans des secteurs entiers. Deuxièmement il faut créer un cadre favorable comme l'appareil institutionnel (en France décret d’Alarde le mars 1791, loi Le Chapelier ce sont des textes législatifs qui influent sur l’économie).
  • La Demande: hausse générale de la demande globale et des par habitant; EU (MO x + Débouchés) encourageant cercle vertueux. Cela signifie que les efforts sont avortés sans une croissance soutenue de la demande. Il faut que les capacités acquisitives de la population augmentent sinon il y a blocage et la croissance ne suit pas. Par exemple au Brésil il a eu un manque de capacité acquisitive de la part de la population en ce qui concerne les biens manufacturés, le probléme fut (et est encore ) dans la répartition des richesses produites. Au contraire dans les pays europées il y a eu une grande demande dans les années 1950 et en même temps on a mis en place une politique de redistribution des richesses cela a permis une croissance économique fulgurante.
  • A.Smith "De la Richesse des Nations" a étudié dans cet ouvrage la mécanisation des moyens de production à travers une étude portant sur une fabrique de têtes d’épingles.
  • En Inde la production de coton a été multipliée par 2620 en deux siècles. C'est au XIXe siècle que le véritable démarrage a lieu car c’est à cette époque que l’industrialisation du pays commence. Des transferts de revenus du secteur industriel vers les autres secteurs sont effectués à partir de ce moment là.


  • Il faut souligner les effets cumulants des processus d’industrialisation. L’innovation technologique ne s’explique pas seulement par le perfectionnement des machines, elle est aussi liée aux innovations en amont et en aval.La révolution technique entraîne celle des modes de production, par exemple l’invention de la machine à vapeur puis des turbines a accompagné la naissance d’appareillages complexes, en fonte, en acier.
  • Les ouvriers domestiques disparaissent, les ouvriers artisanaux cédant le pas aux ouvriers des manufactures marquant de ce fait la naissance de l’usine (et peu à peu la taille de ces établissements augmente au XIXe siècle). En France la production artisanale résiste mieux qu’en Angleterre ou en Autriche mais cela n’empêche pas la poussée de l’usine pour produire à grande échelle.
  • Le processus de mécanisation continu et global signifie la concentration de la main d’œuvre et la dépossession relative des savoir-faire (les ouvriers subissent la prolétarisation qui va de pair avec la mécanisation). La fabrique et l’usine impose la discipline du travail et la synchronisation des tâches.
  • R.Trampé : il montre bien comment il a été difficile d’imposer aux ouvriers la discipline du travail (contraintes, réglementation…) au XIXe siècle. Au même moment se développe la catégorie des employés : de l’ingénieur au contremaître (ce sont les cadres), et aussi les catégories intermédiaires entre les ouvriers et les patrons.
  • La distance professionnel se double au XIXe siècle d’une distanciation spatiale qui se creuse peu à peu, cela correspond à la naissance de banlieues ouvrières peuplées de prolétaires qui prennent conscience qu’ils ont des intérêts communs, distincts de ceux du patronat (c’est la vision dominante au XIXe siècle).Cette question des intérêts communs des prolétaires n’est pas si simple pour les syndicats car il faut prendre en compte la diversité des ouvriers qui ne sont pas un groupe homogène.
  • Le mode de production manufactuirier nécessite l'essor de l'offre de matières prmières, une amélioration des transports aussi,il faut aussi modifier les pratiques comme avec les compagnies d’assurance, les sociétés financières, les sociétés anonymes, mobilisation des capitaux, création des bourses de valeur. On a également besoin de la transformation totale du secteur agraire confronté au problème de concilier la chute du nombre de ses actifs et l’ascension des autres secteurs.
  • Il faut réaliser des prélèvements pour entrainer l'accumulation de capital, c'est de l'agriculture qu'on va tirer la main d'oeuvre et trouver des débouchés.
  • L'industrie affecte la société toute entière mais dans le même temps cela ne peut réussir qu'avec le changement profond de cette société, ce qui requiert une organisation sociale et politique pour stimuler, il faut accompagner le mouvement.


  • Le cas britannique et son modèle vertueux. Les prémices de l'avance britannique sont visibles dès le XVIe siècle, les marchands installent la production de laine dans les campagnes car dans les villes la réglementation est stricte et de plus dans les campagnes la main d'oeuvre est abondante et bon marché. De plus un changement de possesseur des terres se fait, le système féodal disparait peu à peu(enclosure Acts), on confisque les biens de l'Eglise. Grâce à la construction de canaux on créait un marché nationale fluviale.

Il y a aussi des facteurs socioculturels dans la révolution industriel britannique (voir l'éthique protestante de Max Weber.De plus on enferme les pauvres dans les Work-House. L'essor de la demande permet la révolution des brasseries. Il y a aussi une révolution énergétique, c'est l'exploitation massive du charbon du Pays de Galle. Au XIXe siècle on abolit les Corn Law, le grain est importé à bas prix, on dégage davantage de profits.
Fernandez UE3 5ème cours 09/11/06
Fernandez UE3 10ème cours 21/12/06