Cours complet 09-10 UE7 Bouneau

De Univ-Bordeaux
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Sommaire

Histoire de la consommation en Europe : Création et développement des produits touristiques depuis le XVIII ème siècle

Introduction.

Le tourisme est une construction sociale qui s’inscrit dans une approche de l’innovation. Trajectoire de seulement trois siècles illustre toutes les théories de l’innovation à partir de la consommation d’un produit global à partir d’un territoire qu’il transforme en microcosme de service.

Le tourisme subit des cycles dans l’innovation de produits avec un va et vient de croissance et décroissance.

Exemple du rôle de l’héliotropisme : jusqu’à la fin du XIX ème siècle : le soleil n’est pas recherché. Il en va autrement à partir du XXème où le tourisme est polarisé par l’héliotropisme. Néanmoins, il apparaît un certain retour en arrière avec la dénonciation des méfaits médicaux du soleil, ainsi que la prise en compte du développement durable.

Le tourisme est un produit qui met en œuvre les trajectoires de l’innovation et qui applique les 5 types d’innovations.

L’histoire du tourisme constitue un nouveau chantier de recherche international en histoire économique. Il n’y a pas eu de décalage entre l’historiographie anglo-saxonne et française en ce domaine.

Avant (1990), le tourisme était étudié comme un objet socioculturel, sous l’angle de l’histoire mondaine, littéraire et des représentations.

Ex. A. Corbin, L’occident ou le désir de rivages ou L’Avènement des loisirs. Ces deux ouvrages montrent que jusqu’au pré-romantisme, à la fin du XVIII ème, le rivage est réputé hostile, barbare. Sa représentation devient plus positive dès la fin du XVIIIème siècle.

On assiste à une progression de l’analyse par la géographie (aménagement) depuis les années 1980 et 1990, avec les travaux de Vincent VLES notamment. Le tourisme est donc un fait global d’aménagement. Avancée de la pensée également grâce à l’économie et la sociologie. Le tourisme est un secteur économique et social : c’est un fait de civilisation. Le tourisme passe d’un fait mondain à une massification, cf. A. Sauvy et la théorie du déversement sectoriel. Sociologie : approche des corps pour une analyse spatiale. Etudie le tourisme comme un mode de comportement : la sociologie balnéaire par exemple.

  • Depuis une dizaine d’années, l’histoire de la consommation est devenue plus importante que l’histoire de la production :
    • Saturation de l’activité historiographique vis-à-vis de la production
    • Rapport structures/superstructures : attention au citoyen-consommateur, post-marxisme.Dans le vocabulaire des entreprises : « consumer » est peu employé avant les années 1990, on parle plutôt de voyageurs, d’usagers ou de contribuables. Exaltation de la démocratie participative, du rôle du citoyen
    • Lacunes de la recherche.


  • Histoire de la consommation : plusieurs perspectives.
    • Histoire de la consommation
    • Analyse de l’économie des services (notion de système)

Nb : le tourimse est un système d’acteurs et d’usagers, avec une approche intégrée (économie des voyages, déplacements, mobilité).

On parlera aussi de l’économie des mythes touristiques au sein des représentations.

I. La genèse du tourisme élitiste.

A. Une préhistoire humaniste et littéraire.

Etymologie « tourisme » : franco-angl, XVIIIème. Pratique du Grand Tour pour les jeunes nobles anglais pour forger leur éducation.

Jusqu’à la fin du XIXème : langue culturelle reste le français plus le latin. => Co construction linguistique et sociale.

  • Avant, invention du Grand Tour par la noblesse et la gentry, genèse de la pratique remonte à la Renaissance.

= Construction d’une communauté de pratiques et voyages => Philosophie et objectifs d’Erasme que l’humanisme se forge : la connaissance s’acquiert par le voyage initiatique, le voyage d’étude.

  • XVIème : les ecclésiastiques : art du voyage illustré par récits de voyages/rôle important du voyage.

C’est à cette époque qu’on trouve les « ancêtres » des guides de voyage. Ex. Ch. ESTIENNE, Guide des chemins de France (1551)

Le tourisme est une pensée et la pratique d’un espace de circulation.

[1492 : Grandes explorations, prise de Grenade= dilatation de l’espace]

Survalorisation de l’Antiquité : Italie, et Grèce (malgré le frein constitué par l’Empire Ottoman). Exemples : J. du Bellay, Les Regrets à Rome. 1581 : Voyage de Montaigne en Italie.

NB : Avant le modèle britannique, il existe bien un modèle italien hérité des cités italiennes. N’oublions pas que l’humanisme est né en Italie. (cf. Dante et Machiavel)

Dès le XVI ème : concept de villégiature. Pour les classes privilégiés de marchands, commerçants nobles qui quittent Florence/Gènes…pour construire des villas autour des lacs, au fond des vallées = littoral est considéré comme insalubre.

  • Villas palladiennes
  • Théâtres de Goldini (XVIIIème)

Genèse du XVIème : approfondissement de la mobilité. Tourisme circulaire avec arrêts (villégiature). Naissance de genres littéraires et architecturaux (villas)

Genèse bloquée fin XVI-XVIIème par le renforcement des Etats-nations et la croissance de la sédentarité des élites. Exemple de la cour française, de la cour itinérante à Versailles sous Louis XIV.

B. L’omniprésence du modèle britannique.

XVIIIème : GB, invention du Grand Tour. Plusieurs tendances, trajectoires.

1. Modernisation/internationalisation des élites britanniques

Elle correspond à la montée en puissance de la GB. Vocation insulaire à se moderniser : RI dont un des micro point est l’invention du tourisme. La Gentry envoie les jeunes sur le continent : Rome est la destination pple. Ils partent avec un précepteur pendant 6 mois à 2 ans avec des ouvrages de référence afin de devenir des gentlemen. Notons que la pratique s’accélère entre 1760-80.

2. Redécouverte du thermalisme (début XVIII ème)

Atteste la validité de l’héritage romain. Plaisir social et mondain de « prendre les eaux » En Cornouailles, à Bath, ce sont les médecins qui réinventent le thermalisme. Ex. R. Nash atteste de la valeur des eaux en la testant.

Les chaires d’hydrologie thermale se développent. Chaque source est promue grâce à des préconisations (affiches, pub…) On crée des règles=concepts de la cure de 21 jours. Naissance du casino, décor antique et théâtral. Cité/microcosme thermal.

  • XVIIème-XVIIème, développement du concept depuis Bath avec un ralentissement dans les 1790-1815 :
    • Développement suit la Révolution Industrielle : ville de Spa (Belgique).
    • En France, les premières généralisations de station thermale : Aix, Cauterets
    • En Italie, c’est Montecatiné
    • En Allemagne : Baden : décor antique, rythme des journées pour baigneurs et buveurs.

=> Villes fréquentées par des élites cosmopolites. => Forte densité d’aristocrates, ecclésiastiques, veuves, militaires.

= Leisure class (T. Veblen)

3. Pré romantisme : l’exaltation du sentiment de nature.

Rousseau et Chateaubriand. Le désir du rivage remplace la peur du vide. Cf. A. Corbin, Le Territoire du vide : l’Occident et le désir de rivage, 1750-1840.

Jusqu’au milieu du XVIII ème : le rivage est vu comme étant barbare et rébarbatif à l’exception des ports (= havres / refuges / harbour) NB : tendance à la littoralisation n’a qu’un demi-siècle. On constate à cette époque une exaltation des éléments naturels : eau, roches, paysages déchiquetés).

Premières stations balnéaires se forment avec une jetée 1740 : Brighton, centre de la ville= la jetée et les quais (avec digues)= piers/ Le bain ne devient que très progressivement une pratique centrale.

Diffusion plus lente que le modèle thermal. En France, premières stations : Deauville/Cabourg : 1820.

1770-80 : riviera méditerranéenne : Nice (qui devient française en 1860).


II. La diffusion d’un tourisme de classe : au croisement de l’innovation de produit et de l’innovation de procédé.

Fin XIXème, le tourisme est une activité multiforme qui définit une société civilisée même si exploite idée de nature (thermes/littoral)

XIXème : diversification des activités touristiques. Affirmation du tourisme comme une innovation globale.

Tourisme jusqu’en 1914 est à la marge de l’économie et des révolutions industrielles. Microcosmes économiques touristiques privilégiés. => Economie des stations : poids réel territorial mais pas de poids macroéconomique.

  • Les 5 catégories d’innovation sont en jeu :
    • Produit : produits touristiques
    • Procédés : interaction avec les services
    • Organisation : de la station touristique, mobilité
    • Commerciale : tourisme : réclames (affiches férrov 1880-1914)
    • Socioculturelle : Cf. F. Caron, Le Thermalisme : croyances des bienfaits thérapeutiques.

Rajoutons à cela le pèlerinage considéré comme une sorte de tourisme particulier.

Apanage d’une société avancée, dite civilisée = rapport entre l’otium et le négotium.

  • Premières révolutions touristiques :
    • GB : modèle que l’on retrouve de nos jours dans les appellations (utilisation de l’anglais comme langue internationale)
    • France / Suisse / Etats-Unis (début XX ème)
    • Italie et Espagne sont des pays receveurs, ils ne créent pas. D’abord des réceptacles.



A. La dynamique des nouveaux produits.

1. Les bains de mer.

Au départ, immersion est considérée comme le baptême ou pour les fous. Ensuite, développement des cures d’air et des sports d’hiver/ Il existe plusieurs marques de la construction du modèle français. C’est un modèle qui se stabilise durant le Second Empire.

1820s : duchesse de Berry : bains de mer en Normandie. 1830-40s : culture balnéaire se constitue 1850-60s : phase décisive du balnéaire : développement d’Arcachon par les frères Pereire ainsi que de Biarritz et St Jean de Luz.

2. Le climatisme

Processus de distinction des lieux selon la qualité de l’air. Pensée médicale aérienne. 2 miasmes : plaine et urbain Supériorité de l’air d’altitude : Pau : une capitale climatique dans les années 1840. Anglomanie : courses de lévriers et chasse. Le climatisme sert à soigner la tuberculose. Il y a interaction entre le climatisme et le thermalisme. (Ex. de la Bourboule). On fait des cures d’air balsamique à Arcachon dans les années 1850 : invention de la ville d’hiver. Naissance de la riviera dès la fin du XVIII ème : villégiature hivernales : Hyères/Nice ou Italie.

3. Les sports d’hiver

Bien au-delà de l’invention du ski alpin/ Nordique Fin XIXème sur le modèle de la Scandinavie, les sports d’hiver ont transformés l’alpinisme (sport élitiste absolu) Les sports d’hiver sont des sports de neige et de glace. La Suisse crée un ensemble de stations. Mise au point de nombreux produits. 1896 : premier club français de ski alpin. Eaux bonnes : lancement du ski dans les Pyrénées (rôle de l’aristocratie espagnole) Megève, début 1920 : premières station intégrée créée par les Rothschild.

  • 1856 : vierge à Lourdes : ouvre la voie du pèlerinage
    • Concomitance avec l’arrivée du chemin de fer à Lourdes.
    • Lourdes : capitale du pèlerinage catholique : combat acharné entre cléricaux et anticléricaux.
    • Garde de Lourdes : 3ème gare du réseau de la Compagnie du Midi en terme de voyageurs.

Globalement, la fin du XIX ème : 1895-1920 : la Belle Epoque : âge d’or de ce tourisme de classe.
=> Internationalisation et création d’une classe cosmopolite. Cf. Veblen, Classe de Loisirs, NY, 1899.

B. De nouveaux procédés industriels : la manne du chemin de fer et la modernisation des systèmes préexistants.

  • Inscriptions dans la RI : loin du tourisme de masse.
    • Préhistoire
    • XIX ème : phase de la classe cosmopolite de loisirs
    • Moyennisation : entre deux guerres : loi d’Engel
    • Tourisme de masse : 30 glorieuses ? Décalé ?
    • Stade segmenté : ne répond pas seulement aux mécanismes sociaux.

Révolution ferroviaire (+ Révolution de la vapeur : bateaux) Les paquebots : immigration puis tourisme : 1890’/Belle Epoque.

Avant : accès aux stations était un problème central.
=> Villes touristiques créées par le chemin de fer, comme Arcachon, Biarritz, Lourdes, ou des villes de Normandie.

1858 : rationalisation ville d’hiver/ ville balnéaire.

Les frères Pereire prolongent la ligne depuis La Teste. Ils sont les créateurs de la Compagnie Générale Transatlantique ainsi que du crédit immobilier.

La diversification de la production touristique confirme les thèses d’Alain Corbin (le territoire du vide : l’Occident ou le désir du rivage : 1750-1840). En 1842, mise en scène de l’arrivée du chemin de fer à Brighton correspond à la naissance de la première génération de la balnéation où le bain de mer reste limité et accessoire. Le tourisme reste élitiste mais se généralise : le chemin de fer permet un accès massif, une généralisation du modèle touristique. Il y a une combinaison entre les révolutions industrielles et le développement du tourisme.

A Lourdes, l’apparition de la Vierge est concomitante avec l’arrivée du chemin de fer. Le pèlerin est aussi un touriste et un randonneur. La gare de Lourdes devient la troisième gare de la Compagnie du Midi en terme de voyageurs, devant Bayonne et Pau.
Le chemin de fer a une importance capitale pour ce qui est du pèlerinage, que ce soit à Rome, Notre-Dame-de-Lisieux (où il y a une industrialisation du pèlerinage dans l’entre deux guerres), ou à Paray-le-Monial (et à Pontmain ???)

NB : le Chemin de fer peur créer de toute pièce une ville : on a l’exemple d’Arcachon. Le chemin de fer a une fonction de démiurge touristique.

C. Le stade suprême du culte de l’innovation technologique.

Le tourime est un condensé des innovations technologiques en Europe. C’est un secteur à forte intensité innovatrice.

La Belle époque et les années 20 forment un condensé des nouveaux services publics urbains, en particulier des stations touristiques : adductions d’eaux, éclairage public, tramways. Ces travaux sont réalisés en premiers.
Toutes ces innovations se retrouvent dans le processus d’aménagement des hôtels pour « le confort moderne ». Cela se traduit par des ascenseurs, le chauffage central, l’éclairage électrique plus des innovations au service des équipements de loisirs et des équipement médicaux.
= casinos, thermes, club de tennis.
Ces stations sont des vitrines pour l’innovation : tourisme contribue à faire des Etats des puissances touristiques (C’est aussi valable dans le modèle touristique des Etats-Unis)

Ex. de la station thermale/estivale/hivernale de Cauterets où dès 1890, il y a le premier éclairage public complet, et qui constitue la première application de l’électrification ferroviaire dans le sud-ouest, avec en 1898 la ligne Pierrefitte-Cauterets-Luz ayant le premier système de traction électrique. Le réseau est prolongé par un tram électrique qui conduit aux thermes de la Raillères.

Les stations touristiques sont à la pointe de l’innovation au tournant du XX ème siècle.

Le style architectural contraste avec la Seconde Révolution Industrielle, par exemple à la gare : récupération des valeurs de la nature : emploi massif de bois : comme un chalet suisse.

F. Caron parle de fertilisation croisée des innovations.

Le processus de distinction spatiale par l’innovation : microcosme où l’on décrète qu’il y a un « génie du lieu ». Développement d’une utopie urbaine.

Combinaison des modèles régionaux et nationaux.
Pour l’Europe, le modèle le plus fascinant est le modèle suisse, où il y a des archétypes techniques et culturels.

Un style international : trilogie du chemin de fer, de l’électricité et du tourisme. Tout le système est intégré.


III. Une révolution organisationnelle : un système d’acteurs en réseaux.

Progressivement, le tourisme devient un secteur socio-économico-culturel à part entière. (1880-1920). Il devient une organisation : ce système d’acteurs en réseaux associe différents acteurs : ingénieurs, investisseurs, hôteliers, médecins, métiers spécialisés comme les baigneurs.

Les acteurs institutionnels sont progressivement l’Etat. Les pouvoirs publics s’intéressent à l’aménagement du territoire dans des partenariats public/privé. Durant première guerre mondiale, le tourisme est analysé comme une industrie touristique. Le tourisme est donc désormais reconnu comme étant une industrie, c’est une appellation assumée et appliquée. Il y a une interpénétration entre le secteur des services et de l’industrie.

A. La vague fondatrice de la Belle époque : développement d’un réseau de clubs et de syndicats d’initiative.

Importance du modèle de sociabilité anglais.

Les clubs : élitisme et apparition de classes moyennes supérieures.
Première forme d’extension sociale. Professionnalisation de la pratique touristique.
Tocqueville et Waldeck Rousseau : l’association a un rôle primordial.
Histoire des asso : méso histoire : étude des réseaux sociaux.
Les associations sont une dimension essentielle de l’histoire du tourisme.

1874 : Club alpin français est créé. C’est le premier club qui devient un réseau social large. Esprit d’association : volonté des élites de combiner le sport et l’otium (le loisir)

1895 : création de l’automobile club de France.

  • 4 logiques :
    • Expérimenter et diffuser le moteur à explosion
    • Aspect sportif
    • Logique de sociabilité
    • Logique culturelle avec l’organisation de conférences.

Le tour ne se fait plus à cheval ou en chemin de fer mais en automobile (tourisme circulaire). Notons également le renouveau du vélocipède qui avant était une activité élitiste. Le tour sportif (cycliste ou automobile) est un levier du développement touristique. A l’origine, c’est un modèle philanthropique qui devient vite un modèle devient commercial. Le massif alpin en est le berceau organisationnel avec la création du TCF : Touring club de France en 1890.

Signe de développement de nouvelles classes moyennes. Des « couches nouvelles » (Gambetta) apparaissent. C’est la seule association nationale ayant pour objet spécifique « l’encouragement et le développement du tourisme sous toutes ses formes ». Le TCF avant la première GM compte plus de 10 000 membres. Il joue un rôle d’impulsion et de coordination essentielle jusqu’en 1950.
NB : La revue TCF est une revue majeure de la propagande (dans le sens de la communication) sur le tourisme.
Au début, le TCF contribue au développement du tourisme vélocipédique.
Le TCF constitue un premier ministère du tourisme avant l’heure. C’est la première association française à être appuyée par des fonds publics jusqu’aux années 1950.

  • Elle a une politique efficace dans trois domaines :
    • La rénovation : hôtellerie française (avant le standard était celui des auberges de campagne) Etablissement d’un classement des hôtels TCF. Le standard d’équipement étant la Suisse.
    • Met en œuvre la protection du capital touristique national : 1904 : Le comité national des sites et monuments arbitre les conflits d’usage.
    • TCF assure la promotion du tourisme automobile : nouveau concept de « route touristique » : la première en 1903 : route de la corniche de L’Esterelles : voieries, panneaux… En 1911 : route des Alpes.
    • Invention des relais locaux des syndicats d’initiatives : le premier à Grenoble en 1889. Ce sont les cellules de base du tourisme français.

=> Importance du rôle des acteurs privés/publics. Même chose en Allemagne et en Autriche pour une organisation cohérente du tourisme.

B. La vague des années folles : le renforcement d’un système d’encadrement touristique.

Modèle : le monde germanique avec mesures datant d’avant la première GM.

  • En France, premiers jalons d’encadrement administratif :
    • le 13 avril 1910 : élaboration d’un classement des stations hydrominérale et climatique. La loi autorise les communes à percevoir la taxe de séjour (vient d’Allemagne, la kurtax en 1870)
    • Première GM : nécessité pour les communes d’avoir une politique touristique avec l’obsession d’être plus compétitifs que les Allemands, d’où la loi du 24 septembre 1919 : un classement plus complet et une taxe de séjour obligatoire sont créés. Une taxe est perçue dans les hôtels et lieux officiels de séjour.
    • La première GM donne lieu au dvpt du tourisme des champs de bataille (Verdun, cimetières et monuments). Ce tourisme mémoriel s’est aussi beaucoup développé après la Deuxième guerre mondiale sur les plages de Normandie.
    • Début 1920 : nouvelles vagues d’organismes destinés au développement du tourisme.
    • 1922 : Création de la confédération nationale du thermalisme, du climatisme et du tourisme.
    • 1923 : création du crédit hôtelier (modèle suisse): on a ici la première définition cohérente de la protection des monuments.

Loi globale en 1939 pour la protection des sites et monuments naturels et historiques.

NB : La notion de monuments naturels vient des Etats-Unis avec sous Roosevelt la création des premiers parcs naturels.

  • 1920’ : plusieurs lois pour l’aménagement urbain (voieries) pour le tourisme.
  • 1930’ : tourisme en France est reconnu comme un secteur à part entière par le conseil national économique (rapport de 1935)


IV. La construction commerciale du désir touristique : du luxe aristocratique à la mise ne scène du Front Populaire.

Innovation de la propagande qui devient réclame puis la publicité et enfin le marketing. Il faut éveiller par l’affiche. Politique de construction de l’offre et mythe du désir du touriste/curiste/consommateur.

Politique touristique : symptomatique de la construction du désir de consommateur de l’ère industrielle.

La diffusion du tourisme par les affiches et les guides touristique est un levier de la création artistique et éditoriale.

On a un processus commercial de moyennisation du tourisme.

A. Innovation touristique et artistique : le pouvoir des affiches.

Ex. affiches ferroviaires : un concentré d’innovation technique, commerciale et artistique. La diffusion des affiches correspond à une révolution typographique et dans les arts graphiques.

Les affiches sont la démonstration des politiques ses compagnies de chemin. De fer Acquièrent une dimension subliminale dans les consciences populaires.
L’affiche ferroviaire est standardisée vers 1880’

1895-1905 : Période de l’âge d’or de l’affiche publicitaire, incarnation de l’Art Nouveau et de la modernité (cf. Alfonse Mucha et Henri Grey) : exaltation de la femme, motifs floraux, volutes et nouveaux matériaux, ce qui est bien représenté dans l’œuvre de Mucha.
L’affiche vante l’invitation au voyage, l’avantage du lieu : qualité des établissements, desserte (comme pour Arcachon à 1h de Bordeaux), attrait naturel et climatique et les indications thérapeutiques.
L’affiche polychrome de 1880 est saturée à l’inverse de maintenant. L’innovation par l’affiche consiste à créer un génie du lieu touristique.

Le pouvoir des affiches et démultiplié auprès des consommateurs car créé un véritable modèle de la station touristique.
Modèle : construction culturelle, sociale et économique.

L’affiche est le web d’hier. Elle est diffusée partout.
Le consommateur de la classe moyenne est saturé par les affiches. Les affiches ferroviaires tiennent un rôle majeur. Sont un levier et une expression de l’art.
Michel BUTOR : le génie du lieu (fin des années 1950) : répétition des images mentales où le tourisme joue un rôle crucial.

  • Deux grands courants artistiques s’expriment :
    • l’Art Nouveau =Modern Style des années 1900.
    • L’Art Déco des années 1925. (Leoneto Cappiello)

Evolution vers un art plus fonctionnaliste : fonction prime sur le décor.

Trois niveaux de l’art industriel : urbanisme, architecture, art décoratif. Volonté d’épure, de synthèse. Il s’agit d’enlever l’inutile par rapport à ce qui a une fonction.
Ex. le grand hôtel de Biarritz ou le Trocadéro à Paris

  • Le pouvoir des affiches : rôle des guides de voyage et leur traduction : 3 pays seulement possèdent ce système.
    • Le guide Murray, 1836 (GB)
    • Le guide Joanne (Hachette, France)
    • Le guide Baedeker (Suisse, Allemagne)
  • 1880s – 1910s : systématisation du guide touristique en France permise par le rachat par Michelin d’Hachette (en partie) entre 1900 et 1910
  • Formation du tryptique :
    • guide Rouge (hôtels restaurant)
    • guide Bleu (histoire et patrimoine)
    • guide Vert (plus porté sur les illustrations, plus synthétique)

Michelin est la première entreprise européenne ayant une stratégie globale.
En 1890, le Bibendum est un véritable logo de marque, le premier.
Dans les années 1900, Michelin comprend que le touriste doit pouvoir se repérer. Il soutient une politique de bornage avec les pouvoirs publics et les panneaux indicateurs ainsi qu’un service de renseignements aux voyageurs.

B. La diffusion de l’offre touristique : la marche à la moyennisation.

Dernier stade avant la massification éventuelle. Processus sociologique : imitation et diffusion Processus de moyenne-longue durée avec des formes de segmentation.
Le vocabulaire anglais permet de comprendre la diversité de la classe moyenne divisée en trois sous-ensembles : upper middle class, middle middle class, lower middle class. Ces trois classes sont les différentes classes de transport ferroviaire jusqu’à la 2GM.

1) L’âge d’or de la moyennisation se situe dans l’entre deux guerres :

  • crise du tourisme aristocratique (ravages de la première guerre mondiale, inflation et ruine des rentiers, diminution du tourisme cosmopolite, disparition des touristes russes)
  • élévation globale du niveau de vie : loi d’Engel
  • développement des moyens de transports (développement du tourisme automobile)
  • tourisme moyen devient un levier idéologique dans deux types de régimes opposés : la moyennisation devient une des préoccupations du totalitarisme.
  • Le tourisme : fonction éducative de contrôle, de collectivité
    • L’organisation allemande : le KDF (1934) la force par la joie
    • L’organisation italienne : dopo la vollo : organisme d’encadrement. Dvpt du tourisme sur la Baltique, mer du Nord et Adriatique.

2) Genèse et développement du tourisme social :

  • Origines religieuses
  • Origines laïques : éducation au tourisme populaire
  • Origines de gauche : socialistes : congés payés et tourisme populaire.

Dans le tourisme social, la France ne fait que suivre sauf pendant le Front Populaire. La Grande Bretagne est quant à elle à la pointe.
Il y a de plus des éléments qui lient pouvoir d’achat et temps libre. (Travail, temps de récupération, loisirs)
Chez les anglais : concept de week end dès 1870 : repos à partir du samedi après-midi. En 1871, les banques obtiennent le samedi après-midi.
1930 : le week end est largement répandu.
En France cela vient plus tard

Inquiétude : Comment occuper le temps libre des citoyens.
=> Offre de nouveaux package touristiques : invention globale du camping.
1880s – 1910s : exaltation du sentiment de nature et du pique-nique (pratique datant d’Henri VIII)
La pratique se développe avec le mouvement des happy campers sur les plages d’Hastings, Brighton, Portsmouth, Blackpool entre 1910 et 1920.
Le camping balnéaire se développe dès les années 1930.
Les stations balnéaires : 10 villes qui dépassent 100 000 habitants (campeurs compris)
=> Billy Butlin, entrepreneur construit les premiers villages de bungalow en 1930 : confort et prix moyen. Le prix rentabilise l’installation grâce à l’installation de machines à sous.

En Autriche, tourisme social se développe dans les années 1900 et 1920 grâce par exemple aux colonies de vacances.

Dans le domaine religieux, création par Marc Sangnier (le Sillon), en 1925 dans la banlieue parisienne de la première auberge de jeunesse qui devient un mouvement européen et américain.

  • En France : un rôle accélérateur, celui du Front Populaire.
    • Législation du 20 juin 1936 : accorde pour la première fois 2 semaines de congés payés redonnant l’avantage à la France. A l’époque, en Allemagne, plus de 70% des allemands avaient des congés payés. Création du sous secrétariat d’Etat à la jeunesse et au sport occupé par Léo Lagrange.
    • Les congés payés constituent une innovation radicale : c’est la création du droit aux vacances, au tourisme.

La consommation des congés payés est d’abord timide.
En conséquence, la vente des billets de train n’est qu’un succès progressif stoppé par la WWII. La vente des billets de train des congés payés en 1937 est un demi succès qui est plus lié à l’exposition universelle parisienne, qu’à l’attrait nouveau pour le tourisme des classes moyennes.

=> Tourisme : activité à part entière, sans connotation négative et même plutôt positive. Une valeur partagée à partir de la fin des années trente.


V. De la moyennisation à la massification : le rôle des politiques d’aménagement du territoire depuis les années 1950.

Tourisme passe en Europe Occidentale de la marge au cœur de l’action économique et sociale.


  • Passage très largement réalisé durant la phase de moyennisation (entre-deux-guerres) et quelque soit le régime politique (démocraties parlementaires et totalitarismes)
  • Passage qui a continué même au cœur de la Grande crise économique. Il y a une reconnaissance du tourisme sur la moyenne durée.

1939-1948 : guerre et restructuration : période de mise en sommeil douloureuse de l’activité touristique, même s'il y a en Allemagne des formes de tourisme liées à la Wermarth
NB : Développement cependant du tourisme patriotique et militaire à la suite du brassage international lié aux débarquements (Normandie, Provence)
Brassage international : ex. GI's américains: mouvement de retour, habitude d’échanges se développent.

1950 : Nouvelle phase d’expansion du tourisme. C’est une phase de renouveau dynamique de la moyennisation/massification qui est liée à :

  • La conjoncture de haute croissance du monde occidental : 50-60' sont les plus fortes décennies de croissance et développement et ce depuis le XIXème jusqu’à maintenant.

Stade avancé de l’application de la loi d’Engel en France, R-U, Bénélux, Allemagne fédérale, Italie. On budgétise le tourisme et les vacances dans plus de la moitié des ménages. C’est là le signe d’une société post-moderne, post-industrielle, avancée.

  • Le tourisme est de plus en plus institutionnalisé, sectorisé et reconnu comme un secteur économique part entière et qui a besoin d’encadrement. : des politiques touristiques voient le jour. Surtout en France, le tourisme est une économie mixte (investissement de l’Etat comme du secteur privé.)


A. Les 30 glorieuses de l’économie touristique française : démocratisation ou massification ?

C’est là une problématique qui s’applique à toute l’Europe occidentale mais qui est plus poussée en France (première puissance touristique européenne et politiques touristiques plus poussées).

Les « 30 glorieuses » du tourisme correspondent à une expansion décalée de l’expansion de l'économie. Elles correspondent aux décennies 50, 60 et 70 malgré la crise économique.


Dès 1980, les paradigmes changent :

  • Baisse des investissements publics
  • Développement durable
  • Progression marginale des départs en vacances, sont très faibles


En un demi- siècle, on assiste à une révolution totale du temps libre. On est dans une trilogie « vacances-loisirs-temps libre » grâce à l’allongement des congés payés :

  • 1936 : 2 semaines
  • 1956 : 3 semaines (Front républicain de Guy Mollet)
  • 1969 : 4 semaines (Conséquences immédiates de mai 68)
  • 1981 : 5 semaines. (état de grâce, François Mitterrand, existence d’un ministère du temps libre détenu par André Henry; de la Fédération de l'Éducation nationale, qui crée le chèque vacances)

De 1936 à 1981, 5 semaines de congés de gagnées.

NB : Les 35 heures : clairement une régression du temps libre depuis les années 1980.

  • Dilatation du temps libre
  • Renversement du trend: temps de travail, durée de travail avant la retraite…


Nouvelle logique des années 50 : développement d’une société de consommation : infrastructures adaptées à l’aménagement.
Le tourisme est un levier. Logique des 50’ : sea, sand and sun + sex avec la libéralisation des moeurs qui participe du développement du tourisme. C’est le règne du tourisme social : militantisme laïque de gauche et aspirations chrétiennes sociales:

  • 1954 : maisons familiales
  • 1958 : VVF (Village, vacances, familles)
  • 1960' : Caisse des dépôts et consignations aménage 10 villages par an.

Développement aussi des colonies de vacances.


Statistiques des départs en vacances :

  • 1938 : 2 millions de français
  • 1951 : 7
  • 1964 : 20,3. C’est une date essentielle car c’est la célébration des grandes vacances

Cf. "Le Gendarme à St Tropez", "Les Grandes Vacances" en 1965. Révolution totale.

  • 1975 : 26,1
  • 1988 : 32, donc augmentations marginales et de plus en plus faibles


En 1980-81, le pourcentage de départs en vacances est de

  • 70% pour les ouvriers et
  • 86% pour les cadres supérieurs et les professions libérales.

Ceux qui ne peuvent pas sont les exploitants agricoles et les personnes âgées. Le tropisme littoral est largement dominant et concerne 45% des français qui, d’ailleurs, partent plus en Méditerranée que sur la côte Atlantique, alors qu'aujourd'hui il y a un rééquilibrage.


En 1980, 7 millions de français partent en vacances à l’étranger 31 millions d’étrangers viennent en France

  • Balance touristique très largement excédentaire.
  • France est la première puissance touristique européenne
  • C’est un modèle de développement touristique pour l’Espagne, l’Italie et la Grèce.


Le tourisme est un secteur économique à part entière, il emploie directement 520 000 personnes auxquelles s’ajoutent 800 000 emplois indirects (matériels de campagnes, construction de navires de plaisance, de résidences secondaires etc…)


Décennie 80 aussi celle de la stagnation de l’économie touristique lié à des nouvelles pratiques :

  • Fractionnement des vacances avec la cinquième semaine
  • Augmentation du taux de départ à l’étranger (mais record des britanniques et allemands).


Les dépenses des français dans le secteur des loisirs augmentent considérablement y compris dans les années 70.

B. La diversification des entreprises touristiques : un système d’acteurs en réseau.

Dès la IV ème République et surtout au début de la V ème République, une politique touristique globale est mise en œuvre.

  • 7 février 1959 : statut du camping est adopté
  • 22/07/60 : parcs nationaux (sur le modèle E-U)
  • 1962 : Commissariat au tourisme (sous l'autorité du premier ministre G. Pompidou qui croit à l’idée de tourisme), ensuite rattaché au ministère de l'Équipement.
  • 1963 : DATAR (Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale, avec des grands commis de l'Etat: Olivier Guichard et Jacques Monod).
  • 1964 : Politique de la montagne avec la Commission interministérielle pour l’aménagement de la montagne (1968, JO d’hiver à Grenoble : acmé).


Le ski est un secteur touristique à part entière (5 millions de skieurs en 1980-81).
En 1980-81 c’est un marqueur de discrimination sociale : seules les classes moyennes supérieures peuvent partir. Les congés aux sports d’hiver se répartissent comme suit dans la pop. française.

  • 36% des cadres moyens sup.
  • 4% des employés.
  • 2% des ouvriers.

Malgré des efforts de démocratisation avec le forfait skieur, etc.


Aménagements de différents types de stations dans les années 70 :

  • Station d’avant-garde : La Plagne, avec tours de logement de 14 à 19 étages et galeries marchandes chauffées.
  • Mi 70’ : réaction de protection de l’environnement contre la création ex nihilo de stations de haute altitude.

Des stations de moyenne altitude (1300-1400m) sont créées : Val Morel composé de hameaux avec des chalets type savoyard.


C’est l’âge d’or du camping.

  • 1951 : 1 million de campeurs (pouvant être naturistes) officiels.
  • 1981 : 12 millions de campeurs, avec développement du caravaning.

La France rattrape son retard par rapport à L’Angleterre. Mais on assiste à un vieillissement des pratiquants, le camping car concurrençant le caravaning à partir des années 1970.


Développement aussi de la formule club de vacances : microcosme absolu d’épanouissement total : le club Med avec Gilbert Trigano. Innovation globale: réseau de fraternité dans un temps suspendu, univers paradisiaque.


France rattrape aussi son retard en termes de réseau hôtelier. Début 1960 : France est très en retard, on en reste à la formule auberge puis modernisation de l’accueil hôtelier avec hiérarchisation des chaînes et empires :


  • Sofitel dans les 70', par J. Borel (caricature dans le film L'Aile ou la cuisse,
  • Novotel: success story. Le premier ouvert à Lille en 1961.

En 1980 : 192 hôtels dont 66 à l’étranger. Occupe la 5ème place mondiale, derrière les géants américains. 1970 : pour les classes moyennes sup, réseau de 2 étoiles : confort accessible à tous. Filiale Ibis : accessible à tous, élargissement de la clientèle. --> Logique de moyennisation/massification et logique aussi de segmentation. Certains comportements: recherche de distinction par nouvelles pratiques ou de nouveaux standards d'équipement plus élevés.


Logique de moyennisation/massification avec 2 missions littorales interministérielles:


  • Aménagement de la côte Languedoc Roussillon en juin 1963.

Economie mixte: caisse des dépôts + collectivités locales. S'attaque à un littoral répressif, marécageux avec des restes de paludisme
Projet réalisé par Philippe Lamour porte sur 210 km de côtes sablonneuses avec lagunes.
Intervention : modèle de la modernité de la ville champignon : chaque architecte en chef doit donner son style à la station. Ex. La Grande Motte, par l'architecte en chef Jean Balladur


En 10 ans, une dizaine de villes sont créées.
Ce sont des stations balnéaires créées de toute pièce par des sociétés à économie mixte.
Capacité d’accueil : 328 000 lits et création de 65 000 emplois.


Principale critique à l’encontre de ce plan d’aménagement : fragilité économique d’une mono-activité à durée limitée (on peut y aller en avant-saison mais non en fin de saison avec des pluies torrentielles), sans compter les conflits d'usage avec les huitres de l'étang de Thau.


  • Mission interministérielle pour l’aménagement de la côte atlantique (MIACA) de 1967 à 1988.

C’est l’antithèse de la mission en LR : lenteurs, inefficacité, bilan économique mitigé.
Cependant, comme MIACA n’a pas bétonné, bon point aujourd’hui vis-à-vis du développement durable.
A créé 150 000 lits. 1974 : lancement réel des travaux : tardif, c’est la crise. 9 UPA (unités principales d’aménagement dont Lacanau, Seignosse et Hossegor).


Le bilan est nuancé : levier économique est limité mais la nature est préservée.

Conclusion.

L’économie touristique est un levier pour le développement de la société de consommation. (1950-60-70) qui est nourri par toutes les catégories d’innovations, notamment le marketing. L’âge d’or du tourisme reste la période de collaboration entre les secteurs publics et privé. Conséquences : le tourisme acquiert un poids macro-économique important.

Le tourisme est une activité qui subit des changements culturels plus rapide que d’autres secteurs, très sensible aux effets de mode et très réactif.

La France est la première puissance touristique européenne depuis les 50’ et le restera probablement.