Coste 2011-2012

De Univ-Bordeaux
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Ceci est donc le cours de Monsieur Coste sur la médecine.

Présentation générale, introduction du cours.

Les médecins possédaient un masque avec un bec pointu, c'est Charles de Lorme qui en est l'inventeur (médecin personnel de Louis XV) où à l'intérieur de ce dernier il y avait des plantes aromatiques.Cf. Le vinaigre des quatre voleurs: vinaigre mélangé avec de l'absinthe, de la sauge, de la marjolaine, du romarin de du camphre, il fallait l'appliquer pour purifier sur une éponge ou sur un tissu.

Utilisation de beaucoup de plantes: le quinquina permet de lutter contre la malaria et le paludisme, arbre d'Amérique importé par les Jésuites, surnommé également l'arbre à fièvre, la médication à partir des produits du Nouveau Monde a fait d'ailleurs à ce sujet de progrès concernant le traitement des maladies. Le seul problème cependant de la plante est qu'elle provoque des irruptions cutanées.

Théorie de l'aérisme dont une des conséquences est l'idée de contagion et de l'a régulé le plus possible. Idée lancée par Frances Frascator dans de contagiosaoù il met en garde le contact avec des gens malades et préconise l'isolement en réponse et de manière générale de ceux qui sont qualifiés comme pestiférés (lépreux...), il propose le modèle suivant:

1) Isolement des gens chez eux

2) Création de huttes à proximité de la ville ou de petites maisons

3) Ceux atteint de la syphilis (les vénériens) sont entassés dans des prisons où ils sont entassés (N.B: occupées par des libertins, prostitués,soldats)

4)Empêcher la maladie de venir, d'où l'idée de quarantaine. Il émet l'idée qu'il faut une période d'incubation, ainsi créer des espaces spécifiques surtout sur le pourtour méditerranéen d'un endroit à l'écart pour l'accostage des bateaux. Au bout de cette période, ils avaient le droit de venir dans les ports (comme Toulon ou Marseille). En général ce principe était efficace.

Ainsi, dès le XVIIème siècle qu'il y avait des doutes, le principe de précaution était appliqué et c'est elle qui par excroissance a permit d'éradiquer la peste. Idée aussi qu'il faut sécuriser la population avec le déplacement de soldat (épidémies). Malheureusement, malgré ces progrès énoncés on arrive tant bien que mal à sauver les gens des maladies, ce n'est qu'avec la seconde moitié du XIXème siècle que la médecine fait de réels progrès et que l'on peut observer ces bacilles. (W de Pasteur)



A la découverte des fluides à l'époque Moderne.

Durant la période concernée (1610-1789 pour généraliser)il y a une mise en évidence des flux, de la circulation dont la médecine encore actuellement a conservé quelques éléments: la circulation veineuse, artérielle et lymphatique. De manière générale, il y a un avant et après Harvey (cf.image ci-dessous) avec les observations qu'il a mené sur le cœur sur la circulation sanguine. Si il n'innove pas, il révolutionne, abattant par la même occasion les principes dominants du corps médical.

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  • Théorie des humeurs :


1)Généralités:

La théorie des humeurs est associée à des éléments: l'eau, le feu, la terre et l'air sont associés à des humeurs tel le flegme, la bile jaune ou noire. Le sang serait fabriqué par le foie et l'équilibre de ces flux donnerait la santé.

La circulation de ce sang intéressait les auteurs anciens (N.B: en lien avec la nourriture) notamment l'enseignement de Galien où c'était un intermédiaire entre la nourriture et le muscle, à terme, dans cette théorie, tout était nourri par le sang, le foie servant en fait de chauffage transformant ce reste en sang.

Néanmoins, il y a des nuances dans cette théorie:

-Les purs galénistes: Il n'y avait qu'une partie de la nourriture qui se transformait en sang. Une partie quittait le foie et était acheminé au cœur et il y avait une deuxième action où le sang réchauffé était renvoyé dans l'ensemble du corps pour insuffler la vie.

- Les autres: Tout le sang devait venir du tissu et donc qu'il y avait une intervention du foie, lien étroit avec la nourriture.

2) A la renaissance:

Il y a une figure qu'il faut citer, c'est celle de Michel Servet (1509-1553) qui observe et conteste un certain nombre de principe de Galien sur le passage du sang, il met en évidence la possibilité d'intervention d'un ventricule droit et gauche. Pour lui il y a la notion d'imperméabilité qui rentre en compte.

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Le sang pour lui diffuse l'oxygène à l'ensemble du corps et le récupère au niveau du poumon, il l'explique notamment dans son oeuvre: De Christi animi restitutio paru en 1553. Le sang veineux arrive au poumon, il est purifié et retourne au cœur.

Quant au destin personnel de ce médecin, il faut signalé qu'il fut brûlé par les protestants à cause de ces idées en particulier sur le fait que pour lui il y ait une infinité d'univers.

Dans la même période, il y a Réaldo Colombo (1501-1559) italien de Crémone et son de re anatomica paru en 1559. Il fut professeur à Padoue et où il constate que le sang circule du sang au poumon, un de ces élèves, A. Cesalipino (1519-1603) qui fut médevin personnel du pape Clément VII publie en 1569 un quaestionum peripateticarum où ce dernier pense que ce mouvement est perpétuel et mais s'activant uniquement pendant le sommeil.

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Enfin citons Santorio Santorio (1561-1610) pour qui,il y avait un esprit de la nutrition. Ainsi, se pesait-il de manière quotidienne (et plusieurs fois par jours) afin de comparer les aliments et leurs effets sur son corps, son poids. Ainsi, il met en évidence le fait qu'on perde du poids en transpirant. Il a inventé le pusilogium instrument permettant de se mesurer le pou).


  • William Harvey ((1578-1657)


1) Présentation:

Médecin Anglais qui a fait des études classiques, en allant aux universités de Cambridge et de Canterbury, il a fait sa peregrinatio academica en France (Montpellier), L'Italie et l'Allemange. Il revient à Londres et s'installe comme médecin. Il est talentueux, faisant preuve de son "art" au près d'une clientèle nombreuse mais de qualité, il atteint le stade suprême en étant médecin des rois Jacques Ier et Charles Ier. Il fut aussi professeur d'anatomie et de chirurgie.

Il a mené des expériences personnelles avec le garrot et retint la conclusion qu'il y avait un sens unique de circulation. Il rédigea sur les hypothèses et conclusions de son observation un livre en 1628 intitulé anatomica de motu cordis et sanguinis in animalibus .

Il relie la grande et la petite circulation, et qu'il y a une système de purification à l'intérieur du corps. Il y a le cœur, les poumons et le réseau sanguin, quid du foie ? Ce dernier a désormais disparu, le cœur est désormais essentiel et non plus un réceptacle. Enfin, le système ne peut fonctionner que si le taux de sang est constant et qu'il y a bel et bien un sens unique emprunté.

2) Portée de son expertise:

La pensée d'Harvey est une innovation majeure, suscitant une division dans les rangs du corps médical, dans tout les pays, il y a des partisans et des adversaires, Harvey reçoit même le diminutif peu glorifiant de "circulator" jeu de mot symbolisant également les marchands, les colporteurs.

Parmi les détracteurs siège le doyen de la faculté de Paris G.Patin ansi que J.Riolan (1577-1657), en Italie c'est G. Delatorre, en Angleterre J.Prime-Rose, en Allemagne G.Hoffmann.

Parmi les partisans, on peut citer le médecin Hollandais Y.De Well, J.Vieussens et P.Dionis (1643-1718) chargé par le roi Louis XIV d'enseigner les idées de William Harvey au jardin royal des plantes. Il publie en 1690 son anatomie de l'homme suivant la circulation du sang où il émet l'idée qu'une personne malade peut être transfusée, la première d'entre elles aurait été effectué par G. Colle da Belluno (1558-1691) ou par G.Desgabets (1610-1678).

La transfusion, même les savants la pratique, en Angleterre par exemple T.Willis (1622-1675) et en particulier R. Lower (1631-1691) qui fait des expériences et au fur et à mesure de ces dernières publie le tractatus de Corde item de motu et colore sanguinis, et chyli in eum tangitu. Lower pense que le poumon purifie le sang et qu'il y a un lien entre le cœur et le poumon d'où une association entre les maladies cardiaques et pulmonaires. (N.B: Forme de "début de la cardiologie)

Jean-Baptiste Denis (1643-1704) effectue des expériences sur les animaux perfusés avec du lait, de l'huile ou du vin (idée de couleur), il fait des essais entre animaux, puis en 1667, en France, il tente une transfusion entre l'animal (un agneau) et l'homme . Lower devient vite le spécialiste de ces transfusions mais failli se faire condamné en 1667 car il y eut plainte suite à la mort de A.Mauroi transfusé sanguin/homme et où il mourut au bout de la deuxième transfusion. Or, cette idée est très vite arrêtée suite à une décision du Parlement en 1670 interdisant ces pratiques.


3) Autres expériences diverses et variées :

Les Hollandais Swarmmerdam et Leeuwenhoek observent dans les années 1660-1670 les globules rouge. J.Floyer (1649-1734) prend le pou avec une horloge et publie l'horloge des poux des médecins, G. Maria Lanciai (1654-1720) auteur du de subitaneis mortibus montre un certain nombre de maladies cardio-vasculaires dans enquête sur la vie et la mort.

L'italien L.Spallanzani(1729-1799) étudie les phénomènes d'angine et d'anévrisme que son collègue avait observé et il est présenté par J.Bertrand Senac dans l'Encyclopédie dans l'article cœur. Les travaux de Lavoisier sur l'oxygène viennent confirmer que ce n'est pas l'air qui va changer la couleur du sang mais bien le gaz.


  • Autres fluides :

1) La lymphe: C'est un liquide qu'il y a en plus petite quantité que le sang (1 à 2 litres dans le corps), de couleur jaunâtre filtrant le plasma sanguin, dépourvu de globules rouges et donc plus pauvre en nutriment. Il existe deux types de lymphe:

-La lymphe interstitielle captée par des petits canaux. -La lymphe canalisée, celle transportée est parallèle au circuit sanguin et finit par revenir au niveau de ce même réseau.

Il y a divers endroits du corps où il y a des ganglions lymphatiques permettant de purifier le fluide de ces impuretés. Citons les travaux d'Aselli (1581-1626) et G.Pecquet (1622-1674), T.Bartholin ou O.Rudbeck (1630-1702)

2) La salive: Mis en évidence des glandes, petit passage de canaux avec aujourd'hui encore des noms (donné à ces derniers) des médecins de l'époque. Exemples: le canal de Whorton, le canal de Stenon ou Bartholin.


  • Conclusion:

Les médecins de l'époque moderne montrent que le corps humain est parcouru par des fluides et qu'il y a une circulation dans des circuits différents, indépendants, or, cet équilibre d'où résulté la santé est caduque, cette nouvelle théorie ruinant celles des humeurs. Par contre, il y a peu d'effet majeur de cette évolution puisque les traitements restent axées sur les saignés, citons en effet l'importation de sangsues en 1830: 40 millions de tonnes.

Les médecins face à la découvert du corps humain

La médecine est considérée comme une science des arts, car il y a un nouveau regard porté sur le corps humain avec la Renaissance et les canons de l'art antique, il y a une acceptation de la nudité dans les milieux artistiques (Chapelle Sixtine)

Les savants s'intéressaient pour essayer de mieux le connaitre car il n'est peu connu intérieurement (qu'extérieurement) même si ils disposent de documents de représentation chez Galien.

1) Une recherche de l'intérieur:

  • Petite histoire de la dissection:

La curiosité scientifique se heurte au grand nombre d'interdits : respect de la dépouille, disséquer un mort c'est disséquer un vivant... Même aujourd'hui, ce n'est que l'individu qui peut donner son corps (2500 personnes par an sur 500 000 décès donne leur corps à la science). En préambule, il faut signaler que l'affirmation qu'il n'y avait pas de dissection au Moyen-Age n'est pas vraie ni fausse.

---Couper était jugé comme une qualité basse, manuelle et réservée aux barbiers, le travail de médecin était intellectuel et donc aucunement manuel.

--- L'Église avait pris des mesures sous Boniface VIII: il fallait conserver les corps en vue d'en faire des reliques.

A partir du XVème siècle, elle commence néanmoins à les autoriser en effet, dès la seconde moitié du XVIIème, on peut disséquer dans un but scientifique. Faut signaler également la pression de l'inquisition qui va permettre une augmentation , à la fin de ce siècle de cette pratique.Cf.étymologie: l'anatomie= ana (en remontant) tomo (couper)

La dissection se faisait au départ à l'air libre ou dans un endroit libre et vaste de préférence l'hiver(putréfaction). Le professeur (nommé magistère) était accompagné du sector/prosector (le découpeur)et du demonstrator (celui qui montre)

Petit à petit, au XVIème siècle la pratique est institutionnalisée. Ainsi, le premier amphithéâtre d'anatomie est crée à Padoue en 1584, un certain nombre étant crée par la suite dans l'Europe.

  • Quelle procédure? Pour quels évolutions ?

Elle dure plusieurs jours, avec un ordre bien établi, cf. étymologie op.cit, on commence par le bas ventre, remontée vers l'abdomen et les viscères car ces dernières sont les plus putrescibles. Ensuite, ce sont les poumons (thorax) et la tête, enfin ce sont les bras et les jambes qui sont étudiées.

L'imprimerie et sa diffusion permettant aussi des innovations de procédé puisque de figurés à plat elles passent à la perspective.

Citons comme personnage A. Vésale qui est un Bruxellois fils de pharmacien né en 1514 passionné d'anatomie, il s'est rendu en Italie où il fut choisi comme lecteur de chirurgie à Padoue et il y dissèque et essaie de trouver des renseignements supplémentaires. Il publie en 1543 de la constitution du corps humain en 7 volumes illustré par des graveurs.

Ces enluminures nous représentent des corps d'hommes et de femmes, où, dans la représentation féminine, il y a un arrière plan plus où moins érotique. Vasale remet en cause Galien car il trouve qu'il a fait des erreurs (travaux sur des singes) et essaie de mettre l'anatomie au goût du jour. Il essaie en outre de transcrire les organes humains.

En France, Rondelet, G.Guidi en Italie, Würtz, en Angleterre Clowes pratiquent la vivisection ou la dissection.

Résultats, aujourd'hui, un certain nombre d'organes portent le nom d'anatomistes du XVIème. Exemples: Bartholomio Estachio = trompes d'Eustache, Fallopi, les trompes de fallope au niveau du vagin.

Mais la figure proue dans l'Héxagone c'est Ambroise Paré qui est né en 1510. Fils de paysans il fut placé chez un ecclésiastique et se retrouve marmiton chez des nobles, repéré par un barbier, il suit des cours à Paris où il dissèque énormément mais écrit aussi beaucoup (pb: en français donc mal vu). Il découvre un certain nombre de choses grâce à l'observation lié à son métier de chirurgien.

A l'époque pour soigner des blessures, la solution était de verser sur la plaie de l'huile bouillante ou du fer, ils sont remplacés par la ligature des vaisseaux et le développement de la larvéothéraphie ou l'asticothérapie. En Italie, G.Tagliagozzi anatomiste et chirurgien répara un nez en enlevant un bout de peau du bras du blessé.

Globalement, il a beaucoup de progrès mais pas d'effets immédiats sur les malades, pas de chirurgie moderne stricto sensu. Peu d'informations sur l'organe en lui-même.

2) Au XVIIème siècle: rupture ou continuité ?

Au XVIIème siècle, il y a une poursuite de ces travaux, observations. Signalons le rôle d'A.Van Leeuwenhoek érudit, passionné, qui était marchand de drap, tissu. Il a regardé le fil (afin de le parfaire) et a fabriqué un microscope, à partir de cet instrument, il observe son sang et découvre les globules rouges. Malpighi découvre des pyramides : "les pyramides de Malpighi" se trouvant dans le rein, Winslow (danois réfugié en France) fait également des découvertes.

Il y a donc une progression, notons que désormais (cf.tableau de Rembrandt, la leçon d'anatomie du docteur Tulp) il n'y a plus la "trianomina anatomique" du lector, demonstrator, prosector, le médecin, l'anatomiste est seul maître à bord.

De ce progrès de l'anatomie, dans le milieu de XVIIème-XVIIIème siècle, un certain nombre d'anatomiste s'intéressent à des corps normaux afin d'étudier les liaisons les corps malades infectés afin de découvrir les maladies (début de l'anatomie pathologique ou anatomopathologie), J.B.Morgagni fait ainsi la démonstration que des liaisons au cœur pouvait avoir des effets sur le poumon, J.Hunter s'intéresse quant à lui à ce qu'il y a au-delà des organes, et il met en évidence l'existence des tissus, il est considéré comme un père de l'anatomie tissulaire.

  • Conclusion:

Finalement, même si il n'y a pas d'effet majeur pour les malades, la médecine de la fin du XVIIIème siècle connait mieux la structure du corps ce qui a contribué au déclin de la théorie des humeurs.


La reproduction et ses mystères.

  • Considérations dans la société :

A) Le commun des mortels :

Pour les contemporains de l'ep.moderne, la procréation était fondé sur les reproductions sans connaître les mécanismes. Les relations étaient encadrées par les considérations cléricales mettant l'état suprême de virginité, les rapports étaient tolérés mais que dans le cadre du mariage, au cours du XVIIIème siècle, les démographes ont montré une régression des naissances qu'ils ont appelé : "contraception d'ordre naturelle".

La croyance générale pour engendrer les naissances était qu'il fallait beaucoup s'embrasser, que le sang lorsqu'une femme était enceinte nourrissait l'embryon, d'où les théories sur les tâches de vin (femme ayant ses "fleurs")....

B) Le corps médical:

Il est héritier de Galien et d'Hypocrate, idée du"sémitisme" (sem= semence) où l'homme et la femme secrètent des semences fabriquée du cerveau et descendant par les vaisseaux jusqu'aux testicules et c'est leur mélange qui donne naissance aux enfants. Aristote quant à lui ne pensait qu'il n'y avait que la semence masculine qui était importante.

Galien, à l'époque de l'Empire va reprendre ces idées à son compte, il y ajoute néanmoins une différence dans l'utérus concernant les deux sexes. Les garçons selon lui serait sous le foie (à droite) et la fille à gauche. Ces idées trouvent un écho à l'époque médiévale mais à cause du contexte de moralité elle est peu étudiée.

La Renaissance, malgré la présence de l'Eglise la sexualité est étudiée car derrière ce sujet, repose le fondement de la place de l'homme et de la femme dans l'univers...

  • Différentes approches, théories, avancées :

Cf. G.Fallopio et les trompes éponymes et la relation de l'ovaire à l'utérus avec un questionnement qu'il se pose : A quoi servent ces trompes in Observationes anatomicae :

. Dispute avec des médecins pensant qu'elles ne servent qu'au passage de la semence féminine .. François Mauriceau: le traité des maladies des femmes grosses où ce dernier théorise que c'est une cheminée, un passage des vapeurs de l'utérus.

Ces textes sont souvent accompagnés d'enluminures comme pour l'œuvre de Vésale (de Humanis corpore fabrica, 1543) C.Estienne (de dissectione partium corporis humanis, 1545), J.De Valverde (Anatomia del corpo humano, 1560)où le corps féminin est ouvert au niveau de l'abdomen et où elle porte un enfant. Parfois, il y a des allégories par exemple A. Van der Spiegel (1578-1625) dans son ouvrage de formatio foetu liber singularis aenis figures exormetus la représente comme symbole de la nature.


Au XVIIIème siècle, il y a des innovations majeures qui permettent une meilleure appréhension, notamment les dissections, la mise au point des microscopes avec la cristallisation des débats autour de l'école des préformistes. Pour eux en effet, l'embryon préexiste à la conception, il ne résulte donc pas du mélange des semences.

Il y a un emboitement des gènes.

Ces idées, avancées par G. del Aromatari sont reprises par J.Swammerdam (1638-1680) dans miraculum naturae sive uteri muliebris fabrica où est question de l'origine de l'embryon.

D'où un débat se demandant qui avant la femme ou l'homme avait sécrété l'embryon, il y a les partisans de la femme (W.Harve, J.Van Horme...) de divers manières (évocation biblique, théorie de l'œuf...) avec le microscope, l'idée se répand que c'est chez la femme que l'ovaire semble "fabriqué", notamment suite aux observations de Bartholin.

  • Epigenèse :

Réfutent l'idée d'œuf ou d'animacule, il y a l'idée d'apparition de l'embryon (et non de fabrication) cf. travaux de Maupertus, Wolff ou Spallanzani ou se dernier expérimente une fécondation artificielle sur une chienne.

  • Conclusion:

L'épigenèse semble l'emporter. Mais ce n'est qu'au XIXème siècle que les mystères de la reproductions sont résolus.