Blancheton Bx IV M1 1er cours 04/10/06

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merci à Gaétan

Histoire de la mondialisation

• Le cours débute par une étude très générale du livre de Schumpeter, Une Histoire de l'analyse économique, les idées générales que Mr Blancheton dégage de cet ouvrage lui servent de plan pour son introduction, le but est d'essayer d'appliquer le même type de raisonnement et la même approche que Schumpeter sur la mondialisation.

• Schumpeter: Une histoire de l'analyse économique,1954

• maîtrise du cadre théorique.
• analyse des données économiques et statistiques.
• une connaissance de l'histoire (cela signifie ici savoir dégager les élements de continuité et de rupture).

Quelques grandes ruptures (modernes et contemporaines) de l'histoire économique.

• La première révolution industrielle à partir de 1760/1770 "c'est le début de la croissance économique moderne".C'est un processus cumulatif, l'augmentation de la population, entraîne une augmentation de la production, qui provoque à son tour une augmentation de revenu par tête (et donc du niveau de vie)...
• 1914-1918: éclatement complet des structures au niveau monétaire, on passe à un régime de monnaie fiduciaire alors qu'auparavant celui-ci reposait sur le poids de la monnaie (c'est la fin de l'étalon-or et de la stabilité des prix). Cette guerre marque aussi l'accroissement du rôle de l'Etat dans la sphère économique, ses missions s'élargissent.
• La condition des femmes (l'augmentation du taux d'emploi...), la démocratisation de la vie politique à partir du XIX ème siècle.

Le processus de mondialisation correspond à une libéralisation des différentes structures économiques (à l'intérieur même de l'Etat et au niveau international)

Développer une culture théorique

Considérer la nature de l'histoire économique:

• L'analyse économique pure (représentations idéales typiques de la réalité, les théories économiques pures ne sont pas la réalité mais elles sont cohérentes, se sont des phares, des points de repères).
• L'histoire évenementiel: FUSTEL DE COULANGES

L'histoire économique est entre les deux, elle cherche à isoler des régularités par exemple: l'ouverture commerciale est nécessaire au développement économique et à la croissance.

Questionner la causalité. Pourquoi un événement a lieu, peut-on isoler un ou des déterminants principaux

Deux visions de la causalité:

• Une approche déterministe, historiciste, incarnée par des intellectuels comme K.Marx : "Le dynamisme de l'histoire est le produit d'une dialectique entre le capital et le travail" La baisse du taux de profit entraîne une concentration du capital qui déclenche la mondialisation et à provoque l'implosion du capitalisme.

D'autres philosophes ont eu à leur tour une approche déterministe de l'histoire. E.Kant pour qui les progrès ont un caractère cumulatif, de plus ils déterminent une certaine organisation de l'histoire et induisent une certaine uniformité de changements dans les différentes sociétés et cultures. La technique fonde une certaine organisation du travail, l'industrialisation entraîne l'urbanisation, les liens de solidarités reculent, la société s'atomise et l'individualisme se développe. F.Fukuyama, pour qui le capitalisme libéral allié à la démocratie libéralé, est le système qui représente le moins de contradictions c'est pour cela qu'en 1991 au moment de la désagrégation de l'URSS il avait alors prophétisé la fin de l'histoire.

• Une causalité partielle, avec les penseurs comme M.Weber, R.Aron. Selon ces penseurs un système de facteurs et de forces rendent probable un événement, un renversement mais il y a la place à la fois pour le hasard, et le libre arbitre entre les hommes.

Introduire une culture du doute: Pour l'économiste SAMUELSON, "Les études empiriques de notre discipline ne permettent pas de trancher les débats théoriques,il n'y a pas de vérités définitives ".

Pourquoi une histoire de la mondialisation ?

L'actualité du thème:

• L'économie mondiale se caractérise par une intensification des échanges de différentes natures: commerciaux, financiers... (une dimension manquante la mobilité humaine, en effet les mouvements migratoires sont à 3 ou 4 fois moins importants.

• La mondialisation reste un phénomène largement méconnu, elle scucite de nombreuses peurs, elle apparaît commpe principal responsable du chômage (mouvements de délocalisations), s'ajoute à cela chez les populations un sentiment d'impuissance des Etats ce qui conduit logiquement de faire de la mondialisation un bouc émissaire.

Les enseignements:

• l'ouverture économique est une condition nécessaire au développement.
• il existe deux facteurs de freinage: des coûts de transaction même si cet obstacle est de plus en plus faible depuis 3 siècles et leurs acteurs politiques qui peuvent décider de placer des barrières aux échanges.

Section 1 : Nature et enjeux du processus de mondialisation

Le choix des mots

Pour caractériser l'intensification des échanges de toutes natures entre les espaces nationaux et le sentiment que les contraintes spatiales et temporelles se distendent de nombreux concepts sont utilisés:

Des néologismes:

• Dans les années 1960 Mc Luhan employa le terme de "village global"
• M.Bourguignat "cybermonde"
• F.Braudel "économie monde"

L'idéé commune à ces différentes notions est que l'espace est organisé autour d'un centre ( une ville-monde comme Rome en son temps, Londres au XIXè siècle et New York à l'heure actuelle), ce centre est une tête de pont de la modernité, les décisions qui y sont prises influencent l'ensemble de l'espace monde.

5 concepts clés!

• l'ouverture: cela peut renvoyer à une perméabilité de principe vis à vis de ce qui vient de l'exterieur, c'est le premier degré de la mondialisation, un pays commence à enclencher un processus d'échanges avec d'autres économies. Par exemple, la Révolution Meiji en 1868 qui est une ouverture de l'économie aux échanges, jusque là le pays était replié sur lui même. De même pour la Chine, en 1982 avec Deng Xiaoping l'Empire du milieu s'est aux autres économies du globe.

• l'internationalisation; elle déigne une intensification des relations économiques avec le monde, mais implicitement le cadre national continue de faire sens et le processus reste sous contrôle de l'Etat.

• mondialisation; elle de définit comme un processus de mise en communication, d'interconnexion de plus en plus poussé des économies nationales. Les échanges commerciaux progressent plus vite que le PIB.

3 dimensions de la mondialisation: commerciale (biens et services)/financière (capital)/humaine (mouvements migratoires)

• la globalisation; c'est la traduction du seul terme anglo-saxon "globalization", cela a la même signification que mondialisation mais en plus s'y ajoute l'idée d'une homogénéïsation des modes de vie à l'échelle globale (par exemple : mode de consommation)
• l'intégration , on en trouve plusieurs définitions, pour F.PERROU c'est "la fusion des parties dans le tout". Pour faire clair, l'intégration désigne un processus avancé convergence des économies.(exemple : création de la CEE). mais aussi une configuration sans doute imaginaire de cette convergence.

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